Le 2 octobre dernier, l’Union Sociale pour l’Habitat Outre-Mer a présenté au gouvernement le premier livre blanc de l’habitat Outre-mer. Un document qui rassemble 40 propositions visant à rattraper, en dix ans, le retard accumulé par les territoires ultramarins sur l'Hexagone, en ce qui concerne les conditions de logement.
Mais pour la Confédération Nationale du Logement à la Réunion, les mesures préconisées sont "très en dessous" des besoins recensés à La Réunion et elles ne répondent "en aucun cas" à la crise sociale que traverse l’habitat à la Réunion.
Réhabilitation des logements indécents
"On se rencontre qu'il n'y a rien de prévu de manière concrète sur la réhabilitation des logements indécents", déplore Erick Fontaine, l'administrateur de l'organisation devenu dans le département "le défenseur des victimes d'habitat insalubre".
Rien non plus sur le développement des énergies renouvelables, défend-il encore. "La crise énergétique est un sujet important et aujourd'hui, l'USHOM ne parle pas de la possibilité de mettre en place, en particulier à La Réunion, des panneaux solaires pouvant générer de l'électricité pour les parties communes et les parkings", détaille Erick Fontaine.
"Il faut sortir les dossiers !"
"Je veux bien que l'USHOM crie au feu", lance-t-il encore. "Mais il faut sortir les dossiers !". Quid également de la situation des seniors, s'interroge le porte-parole local de la CNL. "On ne parle pas de l'adaptation des logements pour les personnes âgées ou de l'accession sociale à la propriété", égraine-t-il encore.
La CNL pointe aussi du doigt une autre thématique centrale, celle des prix des loyers "qui vont de nouveau augmenter de 2,5% l'année prochaine". La Confédération réclame pour sa part un gel des loyers, une avancée sur l’accession à la propriété et la qualification de l’ensemble de l’île en tant que zone tendue.