L’Agence Régionale de Santé se défend et dénonce des propos "injurieux". Elle assure "déployer des moyens conséquents" pour lutter contre les addictions à La Réunion. Ce jeudi, sur Réunion La 1ère, un addictologue a violemment dénoncé un manque d’action de l’ARS.
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"Ces propos sont injurieux et complètement déplacés de la part d’un médecin" : l’Agence Régionale de Santé riposte après les propos du Docteur David Mété, ce jeudi 12 septembre, sur Réunion La 1ère. L’ARS affirme "déployer des moyens conséquents" pour lutter contre les addictions à La Réunion.
Mercredi, aucun représentant de l’Etat ou de l’ARS n’était présent lors de l'inauguration de l’hôpital de jour en addictologie au CHU de Bellepierre. Cette absence a été violemment critiquée par le chef du service. Exaspéré, le docteur David Mété, spécialiste du sevrage, explique :
Du côté de l’ARS, ces propos sont qualifiés "d’étonnant de la part d’un médecin qui exerce dans la fonction publique hospitalière et donc sous le même régime que le nôtre".
Pour l’Agence Régionale de Santé qui refuse de "polémiquer davantage", les "moyens déployés pour lutter contre les addictions sont conséquents", affirme Martine Servat, directrice de l’animation territoriales et des parcours de santé à l’ARS.
"Nous aurions besoin d’aide, de la part de la Région, du Département, ils ne sont pas assez présents, surtout pour la lutte contre l’alcool et le tabac surtout", confie Marguerite, membre de l’association. "Nous n’avons pas de subvention de la part de l’ARS, pourtant nous avons déjà fait plusieurs demandes", confie une autre bénévole qui organise, par exemple, des lotos pour récolter de l’argent.
"En matière de prévention et de prise en charge, l’ARS finance à hauteur d’un million et demi d’euros les actions de lutte contre les addictions, liées à l’alcool et le tabagisme, affirme Martine Servat, directrice de l’animation territoriales et des parcours de santé à l’ARS. Compte tenu de l’importance du problème, nous devons soutenir de multiplies interventions, c’est ce que nous nous attachons à faire. Et dans le domaine du soin, il est du devoir de l’ARS de professionnaliser et de mettre à leur disposition des équipes compétentes".
Mercredi, aucun représentant de l’Etat ou de l’ARS n’était présent lors de l'inauguration de l’hôpital de jour en addictologie au CHU de Bellepierre. Cette absence a été violemment critiquée par le chef du service. Exaspéré, le docteur David Mété, spécialiste du sevrage, explique :
Je suis las de ces fonctionnaires sur-indexés qui rechignent à quitter le confort climatisé de leurs bureaux, et qui se désintéressent de nos réalités locales. (…) Nous sommes des cliniciens, au contact de la population et je le dis, nous ne sommes pas suffisamment aidés.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Des moyens conséquents"
Du côté de l’ARS, ces propos sont qualifiés "d’étonnant de la part d’un médecin qui exerce dans la fonction publique hospitalière et donc sous le même régime que le nôtre". Pour l’Agence Régionale de Santé qui refuse de "polémiquer davantage", les "moyens déployés pour lutter contre les addictions sont conséquents", affirme Martine Servat, directrice de l’animation territoriales et des parcours de santé à l’ARS.
De petites associations se sentent oubliées
Sur le terrain, de petites associations, au contact de malades alcooliques, affirment pourtant qu’elles ont besoin de plus de moyens. A Saint-Denis, l’association des "Maillons de l’espoir" aide au quotidien les malades qui luttent contre les addictions. Elle met par exemple en place des ateliers de couture, comme ce jeudi."Nous aurions besoin d’aide, de la part de la Région, du Département, ils ne sont pas assez présents, surtout pour la lutte contre l’alcool et le tabac surtout", confie Marguerite, membre de l’association. "Nous n’avons pas de subvention de la part de l’ARS, pourtant nous avons déjà fait plusieurs demandes", confie une autre bénévole qui organise, par exemple, des lotos pour récolter de l’argent.
Privilégier l'aide professionnalisée
Ces petites associations se sentent oubliées. Elles n’appartiennent pas aux grandes structures médicalisées qui luttent contre l’addiction dans l'île et qui bénéficient des fonds de l’Etat."En matière de prévention et de prise en charge, l’ARS finance à hauteur d’un million et demi d’euros les actions de lutte contre les addictions, liées à l’alcool et le tabagisme, affirme Martine Servat, directrice de l’animation territoriales et des parcours de santé à l’ARS. Compte tenu de l’importance du problème, nous devons soutenir de multiplies interventions, c’est ce que nous nous attachons à faire. Et dans le domaine du soin, il est du devoir de l’ARS de professionnaliser et de mettre à leur disposition des équipes compétentes".