Madagascar : des briques à base de papier recyclé

Cette brique en papier recyclé est résistante, légère et surtout écoresponsable
Des étudiants de l’Institut Supérieur Polytechnique de Madagascar (ISPM) viennent de présenter une brique fabriquée à base de papier. Les tests ont prouvé qu’elle est résistante au choc, à l’humidité, peu coûteuse et légère. Une innovation importante qui pourrait mettre fin aux briqueteries responsables en partie de la pollution à Tananarive.

Les habitants des pays « pauvres » sont contraints de s’adapter, quand c’est encore possible.
Les Malgaches font preuve d’inventivité pour répondre à leurs besoins quotidiens et au défi climatique, dont ils sont les premières victimes. Sécheresse, cyclones dévastateurs, inondations, pollution, criquets aucun fléau ne leur est épargné.

Pourtant, avec le sourire, régulièrement, de jeunes chercheurs de la Grande île dévoilent le fruit de leurs travaux. Après le ciment à base des coques des grains de riz, voici la brique fabriquée avec du papier recyclé.

Ces étudiants chercheurs de l’ISPM ont présenté leur création lors du salon de l’habitat qui se tenait dans la capitale, cette semaine. Manantsoa Andriamasimanana, l’un des élèves à l’origine de cette invention, a eu le bonheur de présenter l’innovation. La brique est résistante aux intempéries, au poids, aux coups et au temps (durée de vie de 2 siècles). Elle va être fabriquée à grande échelle très rapidement, nous apprend L’Express de Madagascar.

Des briques écolos



Étant composée de 30% de papier, cette brique permet de recycler utilement une partie des déchets, de plus, sa fabrication évitera de polluer l’air, le gros point noir des briqueteries. 

Antananarivo suffoque. Depuis des semaines, un brouillard surplombe la capitale malgache. Cet air est chargé des particules fines des incendies des forêts voisines, mais aussi des briqueteries qui pullulent dans la proche banlieue.

En début de semaine, les urgences de tous les hôpitaux de Tana étaient submergées par l’afflux d’enfants, de femmes enceintes et de personnes âgées victimes de pathologies respiratoires. Les symptômes allaient d’une légère détresse respiratoire, à la suffocation, au délire et au risque vital.

Cette soudaine explosion de cas est liée à la circulation d’un virus, normalement, très peu dangereux, mais l’air ambiant dans lequel il évolue, pose problème. Selon les scientifiques, chargés de la surveillance de la qualité de l’air à Tana, cette pollution devrait stagner encore plusieurs semaines.