Décidément, les trafiquants de drogue de l’île Maurice ne reculent devant aucun risque pour faire fructifier leur "business". Désormais pour convoyer l’héroïne, les drogues de synthèse et du cannabis, les grossistes de l’île sœur se rendent directement à Madagascar en utilisant des vedettes.
Mi-février, la gendarmerie maritime malgache était alertée qu’un speedboat venant de l’île Maurice était en difficulté avec quatre hommes à son bord. Finalement, l’embarcation était remorquée jusqu’à Antsiranana (Côte Nord-Est) et les occupants s’envolaient vers La Réunion sur un avion d’Ewa Air, nous apprend L’Express de Madagascar.
Quinze jours plus tard, suite à l’abandon d'un nouveau hors-bord, la justice et les forces de l’ordre malgaches apprennent que leurs homologues mauriciens s’intéressent particulièrement aux occupants des deux bateaux. Fin février 2023, un commissaire mauricien en charge de la lutte contre les traffics de drogue est arrivé pour travailler avec ses homologues locaux.
Un commissaire de l’île Maurice à Madagascar
La crédulité, des douaniers et des gendarmes impliqués dans ces deux dossiers, interrogent. Le Directeur de la sécurité publique de la région de Diana gère directement ces affaires. Plusieurs représentants des forces de l’ordre sont entendus.
Deux pêcheurs ont aidé les trafiquants. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. Les trois individus, qui ont abandonné leur embarcation à Vohémar, étaient armés. Ils ont exigé d’être déposés sur une plage discrète de l’île de Nosy-Be. En contre-parti, ils ont versé 670 000 ariary (146 €), une fortune à Madagascar.
De nombreuses zones d’ombres subsistent.
Cependant, ce fait-divers n’est pas un simple fait isolé. Il confirme l’existence d’une route maritime de la drogue entre Madagascar et l’île Maurice. Il est fort probable que ces substances arrivent du continent africain. Passent-elles par Mayotte ? Où l’explosion du nombre de consommateurs de chimique est inquiétante. Combien de temps, La Réunion échappera-t-elle à ce fléau ?