Tortues, lémuriens, bois, pierres semi-précieuses, or et même humains, rien n'échappe aux trafiquants à Madagascar. La crise de la covid-19 avait soulagé la nature et les victimes des mafias malgaches. La levée du confinement et l'autorisation de circuler à relancer les trafics.
C'est fous, depuis la reprise de l'activité à Madagascar et la levée des restriction de circulation, les trafics pullulent. En quelques semaines, les forces de l'ordre ont intercepté des dizaines de tortues radiatas, saisis des kilos de pierres semi-précieuses, plusieurs dizaines de petites pépites d'or et, ce lundi, 87 rondins de bois de rose à Amparafaravola, région située à l'Est de la capitale, entre Tana et Tamatave précise Madagascar-Tribune.
La biodiversité de l'île rouge, ses ressources naturelles vivantes, minérales, végétales et humaines sont les premières victimes de la pauvreté. Des familles survivent, plus qu'elles ne vivent !
Dans ces conditions comment protéger les enfants, les jeunes filles, le bois de rose, le palissandre, les lémuriens, la tortue radiata et les pierres semi-précieuses.
En fait, il suffit de rouler en banlieue de Tananarive, Tamatave, ou Majunga pour comprendre le dénuement dans lequel vivent des dizaines de Malgaches. Cette pauvreté n'excuse pas les crimes et les délits, mais elle permet d'appréhender les raisons qui permettent aux trafics d'exister. La pause sanitaire imposée par la covid-19 a eu des conséquences dramatiques sur l'économie des plus précaires.
Le renforcement de la législation, la sensibilisation des populations ne peuvent rien contre cette réalité comme l'explique l'un des représentants de la lutte contre les trafics par L'Express de Madagascar : "Il n'y a ni salaire, ni aucune autre forme d'indemnisation pour chaque ménage. Les sommes versées pour protéger la nature sont entre les mains des responsables de la communauté et elles sont rares" et le directeur régional de la protection de la forêt d'expliquer : "Beaucoup de gens ne comprennent pas leur mission de protection et l'intérêt de réduire la pression sur les ressources naturelles".
Bref, le chantier est immense. L'urgence concerne tout le pays. L'an dernier, les autorités ont saisi 27 725 rondins de bois de rose pour ne parler que de cet aspect des trafics.
La biodiversité de l'île rouge, ses ressources naturelles vivantes, minérales, végétales et humaines sont les premières victimes de la pauvreté. Des familles survivent, plus qu'elles ne vivent !
Dans ces conditions comment protéger les enfants, les jeunes filles, le bois de rose, le palissandre, les lémuriens, la tortue radiata et les pierres semi-précieuses.
L'impossible protection
En fait, il suffit de rouler en banlieue de Tananarive, Tamatave, ou Majunga pour comprendre le dénuement dans lequel vivent des dizaines de Malgaches. Cette pauvreté n'excuse pas les crimes et les délits, mais elle permet d'appréhender les raisons qui permettent aux trafics d'exister. La pause sanitaire imposée par la covid-19 a eu des conséquences dramatiques sur l'économie des plus précaires.
Le renforcement de la législation, la sensibilisation des populations ne peuvent rien contre cette réalité comme l'explique l'un des représentants de la lutte contre les trafics par L'Express de Madagascar : "Il n'y a ni salaire, ni aucune autre forme d'indemnisation pour chaque ménage. Les sommes versées pour protéger la nature sont entre les mains des responsables de la communauté et elles sont rares" et le directeur régional de la protection de la forêt d'expliquer : "Beaucoup de gens ne comprennent pas leur mission de protection et l'intérêt de réduire la pression sur les ressources naturelles".
Bref, le chantier est immense. L'urgence concerne tout le pays. L'an dernier, les autorités ont saisi 27 725 rondins de bois de rose pour ne parler que de cet aspect des trafics.