Maurice : le directeur du service météo démissionne

L'image radar de Météo-France La Réunion, le mardi 15 janiver 2024 à 8h, permet d'observer les bandes nuageuses de Belal qui se rapprochent de l'île Maurice.
La démission de Ram Dhurmea a été officialisée à 15h, ce lundi 15 janvier. Désormais, les services météo mauriciens sont dirigés par son adjoint. Cette modification était attendue après l’intervention de Pravind Jugnauth. Le Premier ministre a souligné, hier, que le niveau d’alerte dépendait des analyses fournies par la station des Vacoas.

Comment Ram Dhurmea, ex-directeur des services météorologiques de l’île Maurice, a-t-il pu se tromper à ce point ?

L’homme avait pris ses fonctions en 2023. Il était arrivé en 2001, comme météorologue stagiaire. Il avait gravi tous les échelons patiemment et logiquement. Après son intégration en 2003, il devient le chef météorologue en 2013. Quatre ans plus tard, il est promu directeur adjoint. Ce n’était donc pas une surprise, l’an dernier, de le voir prendre les rênes de la maison.

L’homme ne pouvait pas ignorer les risques pour son pays et ses compatriotes que représentent des fortes pluies. En 2013, Port-Louis avait été noyé par des pluies diluviennes qui avaient provoqué 11 morts. Sa démission était devenue inévitable. Elle a été officialisée, mardi à 15h.

L’opposition va demander des comptes


Navim Ramgoolam, leader du parti Travailliste et de l’Alliance, a pointé du doigt ses adversaires et plus précisément le vice-premier ministre, Anwar Husnoo. Le Premier ministre de l’île sœur de 2005 à 2014 explique que les dirigeants ne peuvent pas se réfugier derrière les fonctionnaires. Selon lui, "le vice-premier ministre a commis une faute grave en suggérant, dimanche soir, que l’alerte 1 pourrait être levée", écrit Radio One.

Xavier-Luc Duval, autre opposant virulent et tête de file du PMSD, appelle les citoyens à se montrer solidaires. Il souligne dans L'Express de Maurice de ce mardi : "Une fois que la tempête BELAL sera dissipée, viendra le moment d'exiger des comptes et de déterminer les responsabilités. De nombreuses interrogations et zones d’ombre subsistent, comme relevées par les Mauriciens".