Naufrage meurtrier du Maéva 4 : la cour d'appel confirme la condamnation pour homicide involontaire

En 2017, trois personnes ont perdu la vie à l’entrée du port de Saint-Gilles, dans le naufrage du Maéva 4.
La société Maévasion était poursuivie pour homicide involontaire. En 2017, 3 personnes sont mortes à l'entrée du port de St Gilles en revenant d'une partie de pêche. La cour d'appel confirme ce jeudi le jugement de première instance et l'amende de 150 000 euros pour Maévasion.

Le drame s'est déroulé un jour de Gran Boucan….

Le 25 juin 2017, deux bateaux de la société Maévasion partent en mer pour une partie de pêche, malgré un avis de forte houle. La météo se dégradant, le premier bateau fait vite demi-tour et se réfugie sain et sauf au Port mais le deuxième, le Maéva 4 tarde à rentrer. 

A l'approche du Port, la houle est forte. Le Maeva 4 chavire. Les passagers sont projetés à l'eau, sans gilets de sauvetage. Certains sont sauvés par les secours. Malheureusement, 3 d'entre eux perdront la vie dans l'accident. 

Des négligences en série

Peu à peu, l’enquête soulève une série de négligences : personne ne portait de gilet de sauvetage, et ce, malgré les intempéries. Le capitaine du bateau était sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool.

Ce dernier s'est depuis donné la mort. 

Appel de la société Maévasion

Condamnée au tribunal correctionnel en 2021, en l'absence du skipper qui s'est donné la mort, la société Maevasion avait fait appel. Une audience s'était déroulée le 22 septembre dernier à la Cour d'appel de Saint-Denis. La société Maévasion a de nouveau plaidé la relaxe.

Celle-ci a validé ce jeudi matin le jugement rendu en première instance. A savoir, une condamnation à 150 000 e d'amende et à l'interdiction d'exercer

Se reconstruire après la mort de son fils et de son mari

 Lors du procès en appel, elle s’était effondrée, submergée par l’émotion.  Michèle Malbranque a perdu son fils et son mari le 25 juin 2017. Cette date restera gravée dans sa mémoire. Lors du procès en appel, en septembre dernier, elle nous confiait espérer une confirmation de la peine :  « Si je veux espérer me reconstruire il va falloir reconnaître les coupables et les condamner. J’ai besoin de ça »

La décision en appel conforte sa volonté.