Une réunion s’est tenue lundi après-midi entre les transporteurs et la Région. Au cœur des discussions, la partie digue de la Nouvelle Route du Littoral, dont l’avenir devrait se préciser d'ici la fin de semaine.
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Les transporteurs ont rencontré la Région dans la soirée du lundi 20 janvier. Une réunion qui fait suite à une série d’entretiens entamée en octobre dernier.
Après des mois d’arrêt du chantier de la partie digue (MT5.2), les transporteurs sont en effet toujours dans l’attente d’une reprise. Mais pour cela il faut des roches, et c’est justement le point de bascule.
En fin d'année dernière, les échanges entre la Région et ses partenaires, dont le Groupement GTOI SBTPC VINCI, étaient particulièrement tendus. L'hypothèse d'une résiliation de contrat aurait un temps été évoquée.
Lors des débats sur les orientations budgétaires de la Région, Didier Robert avait reconnu le problème d’approvisionnement des roches, faute de carrière à exploiter. Il avait également consenti à un problème de coordination avec les principaux partenaires.
Une enveloppe de 250 millions d’euros avait ainsi été provisionnée par la Région pour faire face à un surcoût éventuel. Les discussions devaient également se poursuivre avec le groupement.
Lors de la réunion de lundi soir, Didier Robert a dit aux transporteurs avoir débloqué 100 millions d’euros pour la reprise immédiate du chantier. Mais pour reprendre, encore faut-il avoir des roches, reste donc à savoir si une solution a été trouvée pour assurer l’approvisionnement de ce chantier.
Exit la solution des carrières pour le moment, le schéma départemental de 2014 a été invalidé par la justice, l’Etat tente donc de modifier celui de 2010. Dans l’attente d’une issue enfin favorable, d’autres propositions ont vu le jour. Les roches malgaches un temps envisagées, ont bien été testées, sans succès.
Et puis il y a aussi des propositions comme celle de l’importation de roches de Maurice. Des premiers échantillons d’andains déjà importés correspondraient au format de roches exigées pour stabiliser la digue.
Pourtant, d’après les transporteurs, lors de la réunion de ce lundi 20 janvier, Didier Robert aurait assuré que les roches utilisées seraient bien réunionnaises.
Reportage de Loïc Gazar et Jean-Claude Toihir.
On devrait en savoir plus dans les prochains jours puisque la Région et le Groupement GTOI SBTPC VINCI doivent se rencontrer d'ici la fin de la semaine. Une réunion pendant laquelle le président de la Région formulerait ses propositions aux acteurs du chantier de la MT5.2.
Pour l’absorber, il faudrait " 9,7 années " estime la Cour des Comptes. La loi de programmation des finances publiques autorise pourtant les collectivités à avoir neuf ans de remboursements des dettes, au maximum. Avec cet apport supplémentaire de 100 millions d’euros (qui viendrait des fonds de la Région, possiblement de l’enveloppe déjà annoncée de 250 million en fin d’année), cette dette s’allongerait donc encore.
Le déficit coûte aujourd'hui 1 390 euros par Réunionnais. " L’encours de dette par habitant double sur la période, passant de 670 € en 2015 à 1 390 € en 2018 selon une estimation de la Région ", avait écrit la Cour des Comptes. Un montant qui devrait donc lui aussi s’accroître avec ce nouvel apport.
Après des mois d’arrêt du chantier de la partie digue (MT5.2), les transporteurs sont en effet toujours dans l’attente d’une reprise. Mais pour cela il faut des roches, et c’est justement le point de bascule.
En fin d'année dernière, les échanges entre la Région et ses partenaires, dont le Groupement GTOI SBTPC VINCI, étaient particulièrement tendus. L'hypothèse d'une résiliation de contrat aurait un temps été évoquée.
Les discussions se poursuivent
Lors des débats sur les orientations budgétaires de la Région, Didier Robert avait reconnu le problème d’approvisionnement des roches, faute de carrière à exploiter. Il avait également consenti à un problème de coordination avec les principaux partenaires.
« Aujourd’hui, il y a un vrai point d’interrogation, un vrai point de crispation avec le groupement. Nous estimons que nous avons à payer le juste prix », avait déclaré le président de la Région sur le plateau de Réunion la 1ère le 28 novembre dernier.
Une enveloppe de 250 millions d’euros avait ainsi été provisionnée par la Région pour faire face à un surcoût éventuel. Les discussions devaient également se poursuivre avec le groupement.
Lors de la réunion de lundi soir, Didier Robert a dit aux transporteurs avoir débloqué 100 millions d’euros pour la reprise immédiate du chantier. Mais pour reprendre, encore faut-il avoir des roches, reste donc à savoir si une solution a été trouvée pour assurer l’approvisionnement de ce chantier.
D’où viendront les roches ?
Exit la solution des carrières pour le moment, le schéma départemental de 2014 a été invalidé par la justice, l’Etat tente donc de modifier celui de 2010. Dans l’attente d’une issue enfin favorable, d’autres propositions ont vu le jour. Les roches malgaches un temps envisagées, ont bien été testées, sans succès.
Et puis il y a aussi des propositions comme celle de l’importation de roches de Maurice. Des premiers échantillons d’andains déjà importés correspondraient au format de roches exigées pour stabiliser la digue.
Pourtant, d’après les transporteurs, lors de la réunion de ce lundi 20 janvier, Didier Robert aurait assuré que les roches utilisées seraient bien réunionnaises.
Reportage de Loïc Gazar et Jean-Claude Toihir.
On devrait en savoir plus dans les prochains jours puisque la Région et le Groupement GTOI SBTPC VINCI doivent se rencontrer d'ici la fin de la semaine. Une réunion pendant laquelle le président de la Région formulerait ses propositions aux acteurs du chantier de la MT5.2.
Plus de fonds, plus de dettes
De 2015 à 2018, la dette de la Région Réunion avait déjà augmenté de 108% (passant de 588 millions d’euros à 1,2 milliards d’euros), précisément en raison du coût de la NRL. En novembre dernier, La Cour des Comptes pointait déjà du doigt cette explosion de la dette dans son rapport sur les finances publiques locales.Pour l’absorber, il faudrait " 9,7 années " estime la Cour des Comptes. La loi de programmation des finances publiques autorise pourtant les collectivités à avoir neuf ans de remboursements des dettes, au maximum. Avec cet apport supplémentaire de 100 millions d’euros (qui viendrait des fonds de la Région, possiblement de l’enveloppe déjà annoncée de 250 million en fin d’année), cette dette s’allongerait donc encore.
Le déficit coûte aujourd'hui 1 390 euros par Réunionnais. " L’encours de dette par habitant double sur la période, passant de 670 € en 2015 à 1 390 € en 2018 selon une estimation de la Région ", avait écrit la Cour des Comptes. Un montant qui devrait donc lui aussi s’accroître avec ce nouvel apport.