Feux de voitures, barricades de palettes enflammées, poubelles incendiées, jets de projectiles... La nuit d'Halloween a été, comme attendu, assez agitée sur le front des dégradations et autres violences urbaines.
Dans un bilan diffusé ce vendredi 1er novembre, la préfecture fait état de 38 interpellations, pour près de 80 faits constatés. Au Port, à Saint-Denis, à Saint-Pierre et Saint-André, les policiers ont été pris à partie et des véhicules de service endommagés.
Violences urbaines "maîtrisées"
Aucun blessé n'est heureusement à déplorer au cours de cet épisode de violences urbaines "maîtrisées grâce à une bonne préparation et une mobilisation coordonnée", considère le secrétaire général de la préfecture, Laurent Lenoble, saluant l'engagement "sans faille de l'ensemble des policiers et gendarmes, ainsi que des sapeurs-pompiers assistés des policiers municipaux et des médiateurs de quartier" ayant permis "de limiter les débordements."
Le représentant de l'Etat remercie également "l'important travail préparatoire réalisé par les forces de l'ordre et les autres services, en lien avec les mairies, les intercommmunalités et les bailleurs afin de prévenir toute violence urbaine en retirant les détritus, encombrants, épaves, poubelles etc. pouvant servir de projectiles et être la cible d'incendies."
"Il y a eu des barricades en feu, des jets de projectiles sur les collègues de la BAC"
Stéphane Patché, syndicat Alliance Police nationale
600 policiers et gendarmes mobilisés
"Malgré les mesures de prévention prises par la préfecture, certains ont bravé ces interdictions et il y a eu pas mal d'attroupements" a déploré Stéphane Patché du syndicat Alliance Police Nationale, ce matin au micro de Réunion La 1ere. "Il y a eu des barricades en feu, des jets de projectiles sur les collègues de la BAC notamment à Saint-André (...) Mais ils sont tombés sur des policiers aguerris et professionnels et ils ont été interpellés", se félicite le représentant syndical.
Outre les mesures restrictives prises pour interdire l'acquisition de carburant au détail et d'artifices, le transport d'armes ou la consommation d'alcool sur la voie publique, près de 600 gendarmes et policiers, renforcés de drones de surveillance, ont été mobilisés au cours de la nuit.
L'an dernier, les forces de l'ordre avaient recensé une cinquantaine d'incendies et procédé à 19 interpellations.