En moyenne, 20 vélos empruntent chaque jour l'ancienne route du littoral, selon le Centre Réunionnais de la Gestion du Trafic, CRGT. Des cyclistes qui, depuis dimanche, ne peuvent pas encore rouler sur le viaduc de la NRL. Son ouverture partielle ne permet pas l’ouverture des pistes cyclables. Elles ne pourront en effet être mises en service dans l’immédiat, avait indiqué il y a quelques jours la Région. Les cyclistes sont donc interdits de circulation jusqu’à nouvel ordre.
Actuellement, ils peuvent toujours emprunter l'ancienne route du littoral dans le sens Possession / Saint-Denis ; mais pour repartir vers la Possession, ils doivent passer par La Montagne. Ces derniers se sentent lésés et essaient de s’organiser au mieux. Difficile, selon l’association Vélo Vie.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Cette décision a été prise par la Région a expliqué le Préfet, Jérôme Filippini. Ce dernier a par ailleurs expliqué s'être concerté avec la Région avant de se mettre d'accord sur le fait que "ce n'était pas prudent de laisser rouler les vélos. C'est une route qui est encore en chantier. Après, il pourrait y avoir des évolutions" a-t-il ajouté.
Quid du déplacement quotidien à vélo ?
L’absence d’aménagement pour les cyclistes sur le viaduc de la NRL attise la curiosité des principaux concernés. Ils se demandent comment ils vont faire pour se déplacer. "Je suis passé pour voir si c’était praticable à vélo. J’ai l’habitude de passer sur la route du littoral" confie Yvan, un cycliste confirmé. Ce dernier se rend habituellement dans le Sud à vélo. Il est venu inspecter la zone afin d’anticiper ses futurs déplacements. "On ne peut pas aller plus loin", déplore Marius.
"Il y a des gens de Saint-Denis qui travaillent à Saint-Paul. Et là, ils ne peuvent pas aller travailler à vélo. La solution, s’ils le peuvent, c’est de prendre le bus. Mais le bus a des horaires qui ne sont pas toujours compatibles avec les horaires de travail des gens" souligne Daniel-Omer Hoarau, président de l’association Vélo Vie.
A titre d’exemple, "j’ai une amie qui commence à travailler à 7h dans l’Ouest. D’habitude elle prend son vélo pour faire Sainte-Clotilde jusqu’à Saint-Paul car il n’y a pas de bus qui puisse l’emmener. J’ai un autre ami qui habite à Saint-Paul, qui doit travailler à Sainte-Clotilde. Le soir, il termine à 17h. A vélo, il met une heure pour rentrer chez lui. Passer par la montagne prend une heure de plus : c’est difficile. Lui, il a de la chance : il a une voiture et peut donc la prendre" commente-t-il.
"La solution, c’est faire un aménagement de la future voie"
L’association assure avoir adressé un courrier à La Région, leur demandant de se pencher sur la question afin de permettre aux cyclistes de trouver un plan B. "La solution, c’est faire un aménagement de la future voie qui passe à droite sur le remblai et le viaduc" commente Daniel-Omer Hoarau. Actuellement, prendre l’ancienne route n’est pas possible "car il y a un croisement au niveau de la Grande Chaloupe entre la bretelle de sortie et l’accès des cyclistes au viaduc. Sans compter que l’acheminement n’est pas bitumé. A la Grande Chaloupe, il y a des blocs de béton qui empêchent de passer sous l’ouvrage" renchérit-il.
"Même prendre la NRL sans autorisation est compliqué car pour reprendre le viaduc, il faut couper la voie qui descend du boulevard Sud. C’est hyper dangereux. Ce n’est pas recommandé", conclut-il.