La campagne du premier tour des élections présidentielles prendra fin, ce mercredi soir à minuit. Mardi 14 novembre 2023, trois des treize candidats (Andry Rajoelina, Sendrison Daniela Randeranirina et Siteny Randrianasoloniaiko) ont débattu à la télévision.
Ces trois leaders, contrairement aux dix absents, ont fait campagne. La Ceni a donc organisé ce "choc télévisuel" entre les trois prétendants respectueux du calendrier électoral.
Pendant deux heures, les postulants au siège de président ont pu afficher leurs différences. Andry Rajoelina (candidat n°3) * a défendu son bilan. Certes, il reconnaît que de nombreux chantiers sont loin d’être finalisés, mais des avancées importantes, selon lui, ont été réalisés en matière économique, dans la lutte contre l’insécurité, la rénovation des routes, entre autres, retient Madagascar-Tribune.
Deux autres projets très différents
Sendrison Daniela Randeranirina (candidat n°11) s’est interrogé sur les prétendues avancées : "Il y a toujours l’insécurité partout", avant d’ajouter, "qu’il est bon de faire la course à la réalisation d’infrastructures, mais que ces grands projets sont éloignés du quotidien des citoyens." Le candidat n°11 s'est engagé, "à réaliser ce que le peuple demande et de répondre à ses besoins immédiats".
Siteny Randrianasoloniaiko (candidat n°13) mise, lui, sur la décentralisation effective vers les communes pour relancer l’emploi (microentreprise et société locales pour transformer les produits du territoire sur place). Il estime aussi que c'est localement que la lutte contre l’insécurité doit s'organiser. Par ailleurs, s’il est élu Président, il désire engager une réforme de la justice.
* Les numéros des candidats de 1 à 13 ont été tirés au sort la veille du début de la campagne officielle. Ils déterminent la place sur les tableaux d’affichage de la campagne et l’ordre des bulletins dans les bureaux de vote.
Un accrochage entre les candidats n° 3 et le n°13
La courtoisie a prévalu au cours du débat. Le seul moment de tension palpable est venu d’une question de Siteny Randrianoslniaiaka. Il a demandé à Andry Rajoelina pourquoi il avait été convoqué à Londres.
Au mois d’août dernier, la directrice de cabinet d’Andry Rajoelina et un conseiller (Français) ont été interpellés et écroués. Ils sont soupçonnés d’avoir demandé 260 000 € auprès d’une société contre l’attribution d’une concession minière. Ils sont poursuivis pour tentative de corruption.
Andry Rajoelina, légèrement tendu, a répondu qu’il n’est pas genre à faire de la corruption, que 225 millions de dollars ne sont rien par rapport à ce qu’il donne aux Malgaches, conclut Midi-Madagascar.