Renforcer les contrôles pour préserver le thon albacore

Pour préserver le stock de thon albacore les acteurs de la pêche réunionnaise demandent un renforcement des contrôles dans l’Océan indien.
La CTOI, la Commission Thon Océan Indien est réunie jusqu’au 27 mai à Saint-Denis.
Les travaux des représentants de l'Espagne, des Maldives, de la France, de l'Indonésie, d'Iran, du Sri-Lanka, des Seychelles, de Taïwan et du Japon ont débuté ce lundi.
Ils doivent aboutir à l’adoption d’une position commune pour une gestion durable des stocks de thon.
 
Le thon albacore est menacé de disparition si rien n’est fait d’ici 2017 selon une étude de Greenpeace.
 
Aussi l’ensemble des acteurs de la pêche maritime réunionnaise, de la pêche artisanale à la grande pêche industrielle, demandent  aux membres de la CTOI d’adopter des mesures  suivantes :

  • La réduction très forte du nombre de DCP dérivants autorisés par navire senneur océanique
  • La limitation forte du nombre de navires d’assistance par navires senneurs océaniques
  • L’interdiction de l’utilisation de moyens aériens pour l’aide à la pêche
  • L’interdiction de moyens lumineux pour l’attraction des poissons
  • L’obligation d’équiper de dispositifs de tracking (VMS) les navires opérant dans tout l’océan Indien en dehors de leurs Zones Economiques Exclusives (ZEE) à partir de tout types d’engins (y compris les filets dérivants)
  • Des sanctions allant jusqu’à l’interdiction de pêche en cas de défaut sur les déclarations obligatoires de capture (« No data, no fish ») et un programme substantiel d’aide à la mise à niveau des systèmes de collecte de données dans les pays en voie de développement.
La première mesure concerne les DCP dérivants. Ces dispositifs utilisés par les navires senneurs océaniques sont jugés responsables de la disration des thons, car cette pêche n'est pas sélective. Petits et gros poissons sont remontés dans les filets.
Pour une activité de pêche durable, il faudrait privilégier la pêche palangrière horizontale.

En images avec Nadia Tayama et Christian Krans
©reunion