“Stop aux violences !”, c’est le message que souhaite véhiculer l'association Socio-Éducative et Culturelle (ASEC) de Saint-André, qui organise une marche citoyenne dans la matinée de ce mercredi. Cette mobilisation est soutenue par le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) et par la mairie. Le cortège a débuté à 9 heures dans la cité Fayard.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
“Non à la délinquance et à la violence”
Les habitants alertent sur l'insécurité qui règne dans le quartier Fayard à Saint-André depuis plusieurs mois déjà. Ce mercredi, ils se mobilisent dans les rues de la cité avec des associations de quartier afin de trouver des solutions.
Sur les banderoles des habitants qui participent à la marche, il est écrit “luttons contre la violence”, “non à la délinquance et à la violence sur Fayard”, ou encore “on veut la tranquillité et un vivre ensemble”. Certaines personnes ont même décidé de porter un tee-shirt uniforme avec un slogan fort : “cultivons nos différences, vivons nos territoires autrement”.
Le quartier Fayard, un lieu de violences
Les derniers mois n’ont pas été de tout repos à Saint-André. Au quartier Fayard, plusieurs actes de délinquance ont alerté les forces de l’ordre.
Le fondateur de l’ASEC, Mohamed Saïd Soilihi, et une bénévole, Florence Moulouma, souhaitent changer l’image de la cité, en montrant qu’à Fayard, “il fait bon vivre”, s’il n’y avait pas autant de délinquance “venant de toute l’île”.
Beaucoup de jeunes viennent d’ailleurs. Le soir, on remarque que les délinquants viennent de toute l’île. On voit beaucoup de voitures, de jeunes, qui ne sont pas de la cité. Fayard est comme un carrefour où la délinquance se rassemble.
Mohamed Saïd Soilihi, fondateur de l'ASEC
Pour Florence Moulouma, il faut “stopper la délinquance”, et pour cela, il faut mobiliser le plus grand nombre de personnes.
Des faits de violences “trop récurrents”
Vers fin janvier, une opération de police avait eu lieu dans la cité. Suite à la publication d’un clip de rap en shimaoré qui contiendrait un appel à la violence d’après les forces de l’ordre, un rappeur Saint-Andréen avait été interpellé. Son procès aura lieu le 22 avril prochain.
“Nous ne cautionnons pas les formes de violences. Nous avons été choqués par ce clip”, martèle Florence Moulouma, bénévole de l’ASEC.
Nous avons des faits de violences trop récurrents. Ce qui se passe à Fayard, ça se passe aussi dans d’autres quartiers de La Réunion. On a deux temps dans une journée. On a une partie visible de l’iceberg où ça se passe bien, et on a une partie sombre, où la nuit, la délinquance est de sortie.
Florence Moulouma, bénévole de l’ASEC
Une marche citoyenne intergénérationnelle
Cette marche citoyenne rassemble les habitants volontaires du quartier, notamment les enfants, les parents et les jeunes.
On travaille avec les jeunes et les enfants, donc comme on est en période de vacances, on a choisi ce jour-là pour la marche citoyenne. On organise cette marche pour trouver une solution ensemble.
Mohamed Saïd Soilihi, fondateur de l’ASEC
À l'issue de cette mobilisation, les habitants de Fayard espèrent que le quartier sera plus sécurisé, même s'il reste beaucoup de travail à faire.