Les tracteurs sont de nouveaux devant les grilles de la Préfecture à Saint-Denis. Hier soir, les négociations autour de la convention canne se sont, une nouvelle fois, soldées par un échec. Téréos refuse de céder du terrain.
L'industriel veut obtenir la moitié de la prime bagasse soit 1.50 euros sur le total versé. Du côté des planteurs c'est une aberration. En effet, avec la mécanisation des récoltes de la canne, souhaitée par l'usinier, la teneur en sucre est en baisse. Les agriculteurs perdent donc de l'argent.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Les manifestants réunis devant la Préfecture demandent à revoir la convention, dont le prix d'achat de la canne, disent-ils, "n'a pas bougé depuis 1969."
Les planteurs déplorent que chaque partie en présence ait mis du sien, exception faite de Téréos qui campe sur ses positions.
Des ministres attendus
Cet après-midi, aux alentours de 16h, les ministres Gérald Darmanin, pour l'Intérieur, et Jean-François Carenco, délégué aux Outre-Mer doivent recevoir les acteurs de la filière canne en Préfecture.
Une table ronde qui, selon les dires des manifestants présents devant la Préfecture, ne leur a pas encore été confirmée. Quoiqu'il en soit, ils en espèrent beaucoup.
Si la convention canne aboutie, avec les corrections demandées par les planteurs, ces derniers annoncent vouloir se réunir sous forme de coopérative à l'avenir.
Pas de blocage annoncé pour le moment de la part des planteurs.
Pour rappel, le début de la campagne sucrière devait débuter cette semaine.