Migrants sri lankais à La Réunion : le marathon judiciaire se poursuit

Les migrants sri lankais ont été conduits à la cour d'appel de Saint-Denis ce vendredi
Les 46 migrants sri lankais arrivés samedi dernier à La Réunion avaient à nouveau rendez-vous devant la justice ce vendredi, notamment au tribunal administratif ce matin, dans le cadre d'un référé-liberté. Pour leurs avocats, qui plaident aussi leur cause à la cour d'appel cet après-midi, leur place n'est pas en zone d'attente.

C'est à un véritable marathon judiciaire que se livrent les avocats qui défendent les 46 Sri Lankais arrivés samedi dernier à La Réunion à bord d'un bateau de pêche.

Parallèlement à la procédure de demande d'asile lancée auprès de l'Ofpra, leur demande de remise en liberté formulée mercredi au palais de justice de Champ Fleuri devant le juge des libertés et de la détention a finalement été rejetée.

Désistement pour sept migrants tamouls

Ayant fait appel de la décision, la majorité de ces ressortissants sri lankais ont été conduits devant la cour d'appel de Saint-Denis ce vendredi après-midi pour faire valoir à nouveau leurs arguments aux côtés de leurs défenseurs.

Sept d'entre eux, qui sont d'origine tamoule et non cinghalaise, ont finalement refusé de monter dans le bus pour faire le déplacement. La justice considère ainsi qu'ils se sont désistés. 

Des enfants en zone d'attente

Dans la matinée, le groupe retenu en zone d'attente à l'aéroport de Gillot, à savoir les deux femmes et les six mineurs représentés par leurs parents, ont été conduits au tribunal administratif dans le cadre d'un référé-liberté. Recours qui s'est soldé à nouveau par un échec.

L'un des principaux points soulevés par leurs six avocats concerne la présence des enfants dans ces locaux de la police aux frontières, alors que le reste des 46 migrants sont hébergés à l'hôtel Le Select.

"Nous soutenons qu'un enfant n'a pas sa place en zone d'attente, qu'il n'a pas à être enfermé en zone d'attente. Il n'y a aucune activité, rien n'est mis à disposition pour eux. Ils peuvent seulement sortir 15 minutes par jour ce qui nous amène à 23h45 enfermés dans une pièce sans fenêtre", avait notamment plaidé Me Louis Weinling-Gaze lors de la précédente audience.

Les conditions de cette rétention administrative ne sont pas non plus conformes à la réglementation en la matière, défendent encore les avocats. Les 46 migrants, parmi lesquels on compte également deux femmes, ne se seraient pas vus proposer de kits d'hygiène (savon, dentifrice, shampoings, etc.) et l'image de leur arrivée, pieds nus, mercredi au tribunal judiciaire de Saint-Denis, en a également choqué plus d'un.

Le JLD prononce le maintien des 46 migrants sri lankais en zone d'attente