Plus déterminés que jamais, les planteurs ont montré qu'ils étaient prêts à durcir le ton si les discussions sur la future convention canne pour la période 2022-2027 ne connaissaient pas d'avancées significatives. Après le convoi de tracteurs parti du sud de l'île jusqu'à la préfecture, à Saint-Denis, ils ont défilé avec leurs engins dans les rues du chef-lieu pour "faire monter la pression".
Et à l'issue de la nouvelle réunion qui s'est tenue ce jeudi après-midi à la préfecture avec le représentant de l'Etat et les industriels du sucre, ils ont fait part de leur relative satisfaction bien qu'ils aient tout de même regretté que les représentants du groupe Tereos ne se soient pas déplacés sur place, préférant ainsi participer aux négociations par visio-conférence. "C'est vraiment dommage, commente Jean-Michel Moutama, le président de la CGPER. C'est vraiment pour nous un manque de considération et de respect. On ne comprend pas leur réaction".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une prime bagasse qui sera réévaluée
Pour sa part, Albioma, qui entend exploiter la bagasse pour produire de l'énergie, s'est dit prêt à faire un effort pour accompagner la filière canne à La Réunion. "On ne peut être que satisfait, relève ainsi Jean-Michel Moutama. Ils sont prêts à faire une proposition qu'on aura d'ici demain vendredi".
L'Etat s'est quant à lui engagé à réévaluer le prix de la bagasse en fonction également du taux de fibre de la canne. "Aujourd'hui, on a 14,50 euros de bagasse, répartis en 2 euros pour le planteur et 12,50 euros pour les industriels, pour 15,43 de taux de fibre, explique Jean-Michel Moutama. La prime bagasse va évoluer et être amenée à augmenter en fonction du taux de fibre qu'on aura, jusqu'à un seuil à déterminer avec les industriels mais c'est une avancée et il y aura des sous supplémentaires même si ça reste à finaliser".
L'interview de Jean-Michel Moutama sur Réunion La 1ère :
Rendez-vous avec Tereos mardi prochain
Une nouvelle réunion est prévue demain vendredi en préfecture entre les planteurs, le préfet et les distilleries. Mardi prochain, le 5 juillet, les planteurs devraient cette fois-ci bien s'entretenir de visu avec les représentants de Tereos.
Dans l'attente, les planteurs indiquent maintenir la mobilisation, et en particuliers sous les fenêtres de la préfecture, sur le front de mer dionysien.