"Sobat pou bann kwir" est le slogan de cette quatrième édition de la Marche des Visibilités LGBTQIA+, organisée ce dimanche après-midi à Saint-Denis.
"Yab-kwir', "Love is Love", "Chaque baiser lesbien est une révolution", "Sous les paillettes, la rage", "Aime qui tu veux merde !", "Libèr nout' kwirness", "potect trans kids", peut-on lire sur les centaines de pancartes des personnes qui défilent sous le soleil chaleureux du chef-lieu.
Environ 1 000 personnes à la Marche des Visibilités
Selon les estimations de nos journalistes sur place, environ 1 000 personnes participent au défilé pour envoyer un message fort dans la lutte contre les discriminations LGBTQIA+.
Organisée par l'association Requeer, “cette quatrième marche est éminemment politique, à la veille des élections européennes (qui auront lieu le 9 juin prochain NDLR), on veut passer un message fort pour les droits humains, un message de progrès, d’inclusion et d’équité face au danger des nationalismes conservateurs qui nous oppriment”, explique Jonathan Marcel, président de l’association Requeer.
Un défilé dès le début d'après-midi
Le rendez-vous a été donné à 13h30 devant le Jardin de l'Etat ce dimanche. Mais ce n'est qu'après 14 heures qu'une vague arc-en-ciel a déferlé sur la rue de Paris et l'avenue de la Victoire, pour ensuite rejoindre le Barachois.
Ambiance festive pour la Marche des Visibilités LGBTQIA+
L'ambiance est festive. La musique rythme la cadence des participants qui brandissent joyeusement des pancartes colorées avec des messages de tolérance et d'amour.
En fin d'après-midi, des concerts et des prises de parole viendront conclure l'événement, au jardin du Barachois.
"Protéger les droits fondamentaux"
L'association requeer se positionne ainsi en porte-parole des droits fondamentaux. "Nous célébrerons la chance de marcher librement, d'affirmer nos différences et nos ressemblances. Nous marcherons pour revendiquer ces libertés déjà conquises, celles qui restent à conquérir. La peur, la honte et la marginalisation doivent changer de camp. Les droits LGBTQIA+ sont des droits humains. Aujourd'hui, on est là pour revendiquer nos droits. On subit du harcèlement sur les réseaux sociaux et dans notre vie quotidienne", précise Jonathan Marcel, président de l'association requeer.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des Sénateurs LR veulent interdire les transitions de genre chez les mineurs
Des sénateurs Les Républicains (LR) ont déposé une proposition de loi visant à interdire aux mineurs d'effectuer une transition de genre dans un rapport publié en mars 2024 sur la "transidentification des mineurs".
Ce projet de loi est mal accueilli par les associations LGBTQIA+ qui craignent "l'effacement des enfants trans", ainsi que par la Défenseure des droits.
"On veut faire barrage à ce projet de loi"
Les associations OriZon et requeer montent au créneau. "On veut faire barrage au projet de loi qui arrive. On demande aux élus et aux sénateurs de La Réunion, d'Outre-mer et d'ailleurs pour contrer cette loi", lance Jonathan Marcel.
Tanguy Sévat-Denuet, président de l'association OriZon réagit lui aussi : "ce projet de loi est inquiétant, car il concerne la réduction des droits des personnes trans en France. Concrètement, cette loi souhaite interdire les possibilités de transitions de genres chez les mineurs. Quand on pense qu'on acquiert des droits au fil des ans, au final on tente de nous les retirer. C'est dangereux pour nous", disait-il, ce vendredi 17 mai, dans la matinale de Réunion La 1ère lors de la journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie.