"A cette heure, aucune menace réelle n’a été détectée", assure le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, ce lundi 30 octobre à la mi-journée, dans un communiqué.
Depuis 7h30 ce lundi 30 octobre, une dizaine d’alertes à la bombe ont eu lieu à La Réunion, majoritairement dans des établissements scolaires, mais également dans des centres commerciaux, une mairie et dans les transports en commun. Ces alertes à la bombe interviennent alors que la France est en alerte "urgence attentat", suite à l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras le 13 octobre dernier.
"Toute menace est prise au sérieux"
"Pour assurer la sécurité des personnes, toute menace est prise au sérieux", ajoute la préfecture.
Depuis ce matin, les différents sites ont été évacués et un périmètre de sécurité mis en place, "pour permettre une levée de doute systématique effectuée par les équipes de démineurs des forces armées dans la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI)", ajoute la préfecture.
Les précisions de Parvine Lacombe, la directrice de cabinet du préfet :
Les précisions de Parvine Lacombe, la directrice de cabinet du préfet
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Les établissements scolaires et les centres commerciaux visés
Ce matin, le lycée Roland Garros au Tampon a été évacué. Quelques minutes plus tard, celui de Bellepierre à Saint-Denis était aussi visé par une alerte à la bombe, puis le lycée Pierre Lagourgue du Tampon. A Saint-Denis, quatre collèges ont aussi été évacués : La Montagne, Juliette Dodu, Robert J.Ardon à Montgaillard et le collège Jules Reydellet dans le Bas de la Rivière.
Vers 13h, une alerte à la bombe a aussi visé le centre commercial Grand Nord à Sainte-Clotilde, il a été évacué. Le même scénario s'est produit dans les centres commerciaux de Run Market et Leclerc Réserve à Sainte-Marie, où les magasins ont aussi été évacués en fin d'après-midi.
Les auteurs des fausses alertes recherchés
Jérôme Filippini condamne "l'attitude consistant à générer de fausses alertes à la bombe pouvant créer des troubles à l’ordre public, tout en mobilisant les forces de secours et de sécurité en dehors de toute réelle nécessité". Le préfet de La Réunion rappelle que les auteurs de fausses alertes sont systématiquement recherchés et des poursuites à leur encontre engagées.
Jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d'amende
La loi prévoit que "le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni d'une peine allant jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende".
Ne pas laisser ses affaires traîner
De plus, le préfet ajoute que dans les lieux publics, certaines alertes sont dues à des colis ou objets abandonnés, il est donc "demandé à chacun et chacune de ne pas laisser ses affaires sans surveillance et de rester vigilant sur tout colis abandonné".