Quatre mois après le passage du cyclone Belal, quatre familles résidantes au chemin Niaouli, dans le quartier de Saint-François, à Saint-Denis, sont toujours enclavées.
Les riverains ne peuvent plus accéder à leur maison avec leur voiture. Pour rappel, depuis le mois de janvier, une partie de ce chemin en bord de ravine s’est effondrée. Les habitants sont obligés de parcourir 400 mètres à pied pour rentrer chez eux.
Un arrêté de péril imminent
Certains riverains du secteur ont déposé un référé de mesures utiles au tribunal administratif pour demander à la municipalité, à qui appartient le chemin, de trouver une solution de désenclavement au plus vite. L'expert mandaté par la mairie dit qu'il y a un arrêté de péril imminent.
Aucune solution
Mais le 15 mars dernier, ils ont été déboutés. Autrement dit, aucune solution n'a été trouvée. Valérie Delavois, comme d’autres de ses voisins, se sent abandonnée par les autorités. "On ne voit plus personne venir expertiser quoi que ce soit, pas de bureau d'études. On n'a plus de communication avec la mairie", déplore-t-elle.
"On n'a plus aucune nouvelle"
Alors que les habitants devaient recevoir un rapport du bureau d'études Géolithe depuis fin février, pour l'heure, ils n'ont aucun retour. "On aurait bien voulu avoir des nouvelles de ce rapport. Si le chemin était à nouveau ouvrable, dans quelles conditions ? On n'a plus aucune nouvelle", lance Valérie Delavois.
Une situation intenable pour les familles enclavées
Pour les quatre familles enclavées, la situation est intenable. "On ne peut plus continuer comme ça", souffle Matthieu, le marie de Valérie Delavois.
Il doit parcourir 150 mètres avec sa brouette pour jeter son gazon coupé. "Auparavant, je les mettais au bord de la route pour le ramassage des déchets verts. Là, je suis obligé de tout mettre dans la ravine puisque nous n'avons plus de passage, plus de place de stationnement", s'insurge Matthieu.
"On a l'impression d'être des parias"
C'est un sentiment de rejet et d'incompréhension que ressentent les habitants enclavés.
"On a l'impression de ne plus être des administrés de la commune de Saint-Denis. On a l'impression d'être des parias, d'être délaissés et d'être oubliés. Nous, en attendant, On fait quoi ? On fait comment ?", se questionne Valérie Delavois, désespérée par "cette situation invivable qui dure depuis trop longtemps".
Toujours pas d'accès pour les secours
Pour les habitants, l'inquiétude grandit. Ils n'ont toujours pas d'accès pour les secours.
"Mon mari était tombé gravement malade. Il n'était plus en capacité de marcher. On a dû l'emmener à l'hôpital. Pendant les soins de sa convalescence, rien ne peut se faire à domicile. C'est compliqué au quotidien", témoigne-t-elle.
La question de la sécurité
La question de la sécurité est soulevée par les habitants. "On circule à pied, sur un chemin qui peut s'effondrer à tout moment à chaque fois que les pluies viennent l'abîmer un peu plus", s'inquiète Laurent Cresson.
Sans compter la végétation qui encombre désormais le chemin Niaouli, faute d'entretien, les habitants se sentent "abandonnés". Tous attendent impatiemment des nouvelles de la mairie de Saint-Denis.