La mobilisation contre le projet de la future Maison de la mer, à Saint-Leu, ne faiblit pas et le climat reste des plus tendu sur place. Pour rappel, les opposants à ce chantier d'un montant de 5 millions d'euros dénoncent l'arrachage de badamiers et une bétonisation du front de mer.
Les travaux ont démarré au mois de juillet dernier mais ce mercredi 11 octobre, des ouvriers n'ont pas pu poursuivre les travaux. "Quelques occupants se sont opposés à ces ouvriers", indique le maire Bruno Domen.
Regardez l'interview de Bruno Domen sur Réunion La 1ère :
Les élus sur place ce jeudi matin
"Et ce jeudi matin, nous nous sommes rendus sur place avec les élus pour s'assurer pour que les travailleurs puissent accéder au site et commencer à travailler", a-t-il encore déclaré sur Réunion La 1ère.
Pour l'élu, "il n'y a plus de dialogue". Celui-ci rappelle que des enquêtes publiques avaient été lancées en 2018 et en 2019. "Personne ne s'était manifesté et le projet a donc été validé par les services de l'Etat", argumente-t-il.
Deux filaos abbatus
Le chantier a démarré par la démolition de l'ancienne capitainerie, "vétuste", qui sera remplacée par un tout nouveau bâtiment. "La semaine dernière, il y a d'abord eu l'abattage de deux filaos et il est question aujourd'hui de poursuivre les travaux", maintient Bruno Domen.
Le maire rappelle qu'un référé a été déposé mercredi soir par les opposants au projet concernant le permis de construire. "On attend la réponse du tribunal demain (vendredi, ndlr)", rajoute l'élu.
"Pour l'intérêt général"
"Saint-Leu n'est pas un état de non-droit, poursuit-il. Ils peuvent être contre le projet. Je peux le comprendre mais aujourd'hui, on doit démarrer ce chantier. Les financements sont arrêtés, les appels d'offres lancés, les entreprises retenues, et donc aujourd'hui il est hors de question de renoncer à ce chantier".
"Aujourd'hui, c'est une minorité qui est contre ce projet, Moi j'estime qu'on fait ce projet pour l'intérêt général et non pas pour quelques personnes", conclut-il. Le 27 septembre dernier, ces opposants ont décidé de camper sur place. "Un pique-nique à une durée indéterminée", pour reprendre les mots de Dominique Gamel, le président de SOS DPM 974, le collectif au sein duquel ils sont rassemblés.