"La priorité absolue est de nettoyer le navire" : les expertises du bateau mauricien échoué ont débuté

Ce lundi 7 février, deux navires anti-pollution sont arrivés dans l'île pour effectuer une expertise sur le "Tresta Star", échoué jeudi dernier. Le bateau pourrait être remorqué ou démantelé sur place. Des expertises sont en cours. Des traces de fuel ont été repérées.

Que va devenir le Tresta Star ? Son sort devrait être décidé dans les prochains jours. En effet, deux navires anti-pollution sont arrivés dans le Sud de l'île, aux frais de l'armateur. Dès vendredi dernier, le préfet avait mis en demeure son propriétaire de faire cesser le danger. L'armateur du navire a désigné un premier "salvage master", conseil spécialisé en sauvetage du navire, qui est arrivé à La Réunion dès le vendredi 4 février après-midi avec une équipe de onze personnes. Deux remorqueurs ont été également mobilisés afin d’apporter leur concours.

 

  • Des traces de fuel repérées

Une première inspection du navire a été réalisée samedi dernier par le "salvage master". Le navire a souffert et donc beaucoup de ses cales et de ses compartiments sont remplis d’eau de mer. Une brèche de 3 mètres de longueur est visible au niveau du compartiment machine. Des traces de fuel ont également été repérées, correspondant à des résidus de cargaisons antérieures.

 

  • La priorité : nettoyer le navire

La priorité absolue est de nettoyer le navire. Un des remorqueurs mobilisés, le Vasileios, déjà dépêché en 2020 lors du naufrage du Wakashio à l'île Maurice, est arrivé ce lundi 7 février pour procéder à un sondage des approches du Tresta Star en vue d’organiser le pompage des cales dans les meilleurs délais.

 

  • Remorquage ou démantelage ?

Samedi, le préfet de La Réunion avait mis en demeure l’armateur de retirer le navire et de prévenir toute atteinte à l’environnement. À la suite, les services de l’État ont institué un dialogue régulier avec le "salvage master". Ces échanges permettent de vérifier que les priorités environnementales sont bien prises en compte et que tous les moyens sont mis en œuvre par l’armateur. Une inspection à bord sera menée tout prochainement. Elle devrait également permettre de savoir si le remorquage du pétrolier est possible. S'il ne l'est pas, le navire mauricien devra sans doute être démantelé sur place.

 

  • Un inspecteur présent à La Réunion

Parallèlement à l’enquête judiciaire confiée à la gendarmerie maritime, le bureau enquête après accident du Ministère de la mer a dépêché un inspecteur pour étudier les circonstances qui ont conduit à cet accident. Cet inspecteur, qui est à La Réunion depuis dimanche matin, a immédiatement débuté ses investigations.

 

  • "Pas de risque de pollution maritime"

Selon le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, "ce pétrolier navigue à vide. Il n'y a donc à ce stade pas de risque de pollution maritime grave par hydrocarbure", avait écrit le ministre sur son compte Twitter dès jeudi soir.

Une information que le préfet avait affirmé dès le lendemain : "le navire contient moins de 8m3 de gazole de propulsion (léger et volatile) dont la majorité devrait se disperser sans risque majeur pour l'environnement".

 

  • Accès terrestre et maritime interdit

Suite aux nombreuses visites de curieux ce week-end, un arrêté mis en place par la municipalité de Saint-Philippe interdit l'accès terrestre et maritime aux coulées de laves dans un rayon de 300 mètres autour du navire échoué sur le territoire de la commune.

 

  • Le navire s'échoue pendant Batsirai

Pour rappel, jeudi soir, le bateau mauricien s'échoue au large de Saint-Philippe. S'organise alors un incroyable sauvetage qui va durer plus de 8 heures, en pleine nuit et plein cyclone. Une tyrolienne entre la terre et la mer est installée et va permettre d'acheminer les onze marins entre le pétrolier et le bord du rivage.