Echoué au soir du jeudi 3 février, alors que le cyclone tropical intense Batsirai commençait tout juste à s’éloigne de La Réunion, le "Tresta Star" reste ce dimanche encore prisonnier des récifs basaltiques du Sud Sauvage.
Des centaines de visiteurs sur le site du naufrage
Si elle a fortement diminué depuis l’opération de sauvetage de l’équipage, la houle reste forte et d’impressionnantes vagues viennent encore frapper le flanc du navire mauricien. Le tanker de 74 mètres de long s’est échoué à Saint-Philippe, au niveau de la coulée d’avril 2007.
Un triste spectacle qui attire les curieux ce dimanche 6 février. Ils sont des centaines à emprunter le sentier littoral longeant la falaise de l’enclos pour se rendre jusqu’au site du naufrage, au lieu-dit du Vieux Port.
La petite route menant au Vieux Port au Tremblet à Saint-Philippe était saturée ce dimanche. Les voitures étaient grées tout le long depuis le petit parking jusqu’à la RN2 sur plus d’un kilomètre.
Une opération de sauvetage périlleuse dans des conditions météo difficiles
En temps "calme", la force des vagues qui secouent le Tresta Star est déjà impressionnante. Lors de la nuit du naufrage, en pleine alerte rouge cyclonique, la houle atteignait 7 à 8 mètres.
Au terme d’une longue et complexe opération de sauvetage, les hommes du GIMP 974 sont parvenus au cours à mettre en sécurité l’équipage. Les 11 marins ont pu être ramenés sains et saufs sur la terre ferme.
Après trois jours à dériver en mer, éprouvés par un sauvetage de près de 6 heures, ils ont été pris en charge à l’école du Tremblet, à Saint-Philippe. Désormais hébergés à la Maison des Marins au Port, ils affirment avoir échappé à l’enfer. Le navire côtier ne disposait pas des équipements nécessaires pour la navigation en haute mer, d’autant plus en plein cyclone.
Leurs témoignages recueillis par Réunion la 1ère :
L’un des marins souffrent de côtes cassées. Tous aspirent à présent à retrouver leurs familles en Inde ou au Bangladesh.
Pas de risque de pollution maritime selon les autorités
Vendredi dernier, le préfet de La Réunion a survolé la zone du Tremblet à Saint-Philippe. Le navire, qui sert à transporter du pétrole, naviguait à vide. Il contenait moins de 8m3 de gazole, dont la majorité devrait se disperser sans risque majeur pour l’environnement, a assuré Jacques Billant.