A Sainte-Marie, la situation des résidents de l'immeuble Flacourt reste problématique. Depuis 2017, ces derniers subissent des problèmes multiples dans cette habitation pourtant récente : des infiltrations d'eau, des murs fissurés, sans compter le risque d'accident électrique et d'incendie.
Parfaitement au courant du dossier, la municipalité de Sainte-Marie a décidé de prolonger de trois mois supplémentaires l'arrêté de péril ordinaire pris le 27 juin dernier. Cet arrêté qui avait déjà été prorogé à deux reprises reste donc en vigueur jusqu'au 27 mars prochain.
De nouveaux travaux réclamés
La SIDR, le bailleur, est mise en demeure par la municipalité de sécuriser le bâtiment aval et les cages d'escaliers mais aussi d'entreprendre des travaux pour mettre fin aux problèmes d'infiltrations.
Une décision encourageante pour la CNL, la Confédération nationale du logement, qui accompagne les locataires. Erick Fontaine, son représentant local, précise que ces derniers sont dans l'attente d'une expertise qui doit déterminer l'ampleur des dégradations et les travaux à effectuer.
Une action en justice
"L'immeuble Flacourt est le seule immeuble mobile de France", ironise-t-il à nouveau. D'après les appareils de mesure installés sur les parois des parties communes, les fissures continueraient en effet de s'agrandir de quelques millimètres chaque année. D'où la cinquantaine d'étais disposés sur place.
La CNL rappelle qu'une action contre la SIDR est en cours actuellement au tribunal judiciaire. Le bailleur social a déjà été condamné par la justice à indemniser les locataires pour les "troubles de jouissance". Des dommages et intérêts d'un montant total de 100 000 euros.
La SIDR, qui a déjà dit avoir investi plus d'un million d'euros pour les travaux, estime que l’affaissement de la résidence est la conséquence de la construction d’un immeuble voisin, qui pourrait avoir déstabilisé le terrain situé dans une zone alluvionnaire.