Depuis le 23 août 2024, six cas ont été identifiés dans le quartier de Saint-Gilles-les-Bains, il s'agit là, d'un foyer selon l'Agence Régionale de Santé.
Un cas confirmé à l'Hermitage
Le 19 septembre dernier, le chikungunya a atteint l'Hermitage. Un septième cas y a été identifié et il n'est pas lié aux précédents.
"La situation témoigne d'une possible extension géographique de la circulation du virus" avance l'ARS.
Agir rapidement avant l'arrivée de l'été
En cette fin d’hiver austral, la densité de moustiques est encore limitée.
"Un contexte est propice à une lutte collective efficace avant l'arrivée de l’été, d’ici quelques semaines, avec des conditions plus favorables à la prolifération des moustiques" précise l'ARS.
Et de poursuivre, "l’ensemble des acteurs et de la population est invité à la plus grande vigilance".
Lutte anti-vectorielle dès le signalement d'un cas suspect
L’ARS enclenche le service de lutte anti-vectorielle dès le signalement d’un cas de chikungunya, sans attendre sa confirmation par le CNRa. Objectif : réduire le risque d’une circulation du virus.
Ainsi, des opérations ont été réalisées à Saint-Gilles-Les-Bains, mais aussi à Saint-Paul, Saint-Louis et Saint-Pierre où des cas suspects ont été signalés. "Les interventions sont réalisées dans le quartier d’habitation des personnes malades et autour de leur lieu de travail" précise l'ARS.
Dès la suspicion d’un cas, la stratégie d’intervention et de lutte anti-vectorielle de l’ARS consiste à :
- éliminer les nids à moustiques (gîtes larvaires) autour du domicile des malades,
- réaliser des traitements (insecticides et/ou larvicides),
- sensibiliser les habitants aux gestes de prévention,
- distribuer des répulsifs aux publics prioritaires,
- rechercher de cas suspects autour du domicile d’un cas,
- inciter à consulter un médecin en cas de symptômes et à réaliser des analyses par les laboratoires.
L’ARS a également sensibilisé et transmis les informations sur la situation à l’ensemble des professionnels de santé et aux établissements de santé.
Les recommandations des autorités sanitaires
Comme la dengue, le chikungunya est une maladie transmise par les moustiques tigres (Aedes
albopictus). Tout le monde peut être concerné : nourrissons, enfants, adultes, personnes âgées.
La population est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus :
- Éliminer régulièrement les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de
l’eau située autour de la maison.
Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile et autour de sa maison les nids à moustiques toutes les semaines :jeter ou vider les coupelles et petits récipients, vider les gouttières, pneus, plantes retenant l’eau, rendre inaccessible aux moustiques les dispositifs de stockage d’eau (installation de moustiquaire ou tissus…) ou encore traiter ou vider les piscines non utilisées…
- Se protéger des piqûres de moustiques
Il suffit pour cela d'utiliser des sprays anti-moustiques, des moustiquaires pour les enfants et personnes alitées, des diffuseurs/serpentins et de porter des vêtements longs…
- Consulter son médecin en cas de symptômes et continuer à se protéger contre les piqûres
Si vous êtes malade, consultez votre médecin ou un service d'urgence en particulier si vous présentez les signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
Il ne faut pas hésiter à se rendre à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé, en appelant au préalable le 15.