Dans le cadre du futur Parc du Volcan, prévu sur 15 hectares à la Plaine-des-Cafres, 10 tyroliennes doivent partir du sommet du Piton Dugain pour une descente de plus de 800 mètres jusqu’au champ de foire. Pour la mairie du Tampon, qui porte le projet, il s’agit de développer le tourisme, et donc l’économie, des hauts de la commune.
Le projet n’est pas du goût de tous et avait suscité de vifs débats lors de la consultation publique menée en juillet 2021. Opposante farouche à la forme du projet qu’elle qualifie d’ "écocide", l’association Domoun La Plaine avait proposé un projet alternatif.
Un "véritable écocide" pour Domoun La Plaine
Les membres de l’association considèrent ainsi qu’un "véritable écocide" est en marche. Ils craignent pour la faune et la flore, et estiment que le paysage en sera défiguré.
" On est sur un piton classé, on est interdit de construire ", rappelle Jacques Aulet de l’association Domoun La Plaine. D’après les dossiers, une plateforme de 31 mètres de long sur 6 mètres de large doit être construite à 17 mètres de haut dans le cadre de ce projet, dit-il.
Un chemin sera nécessaire pour monter les matériaux notamment, fait-il remarquer. Des éleveurs du coin craignent pour leurs bêtes et leurs exploitations. Difficultés d’accès aux terrains, gestion des déchets, leurs inquiétudes sont multiples.
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Dans le respect du PLU assure la mairie
La mairie du Tampon, qui porte le projet, assure être dans les règles. Pour la municipalité, cette activité va fortement contribuer au développement socio-économique de la Plaine-des-Cafres.
" Nous pouvons construire au sens du PLU dans la zone que si l’installation est réversible ", indique Louis Boyer, ingénieur en chef et responsable des grands travaux à la mairie du Tampon. Il assure que c’est l’option choisie dans le cadre du projet. Fondations et plateforme seront démontables.
Cela fait partie des modifications qui ont été apportées au projet, revu après les objections formulées par les opposants. Un piton de 23 mètres a été retiré, le profil des tyroliennes a été modifié pour adoucir les trajectoires et garantir un meilleur respect de l’environnement, assure Louis Boyer.
Des modélisations du bruit ont été réalisées avec un bureau d’études spécialisé pour atténuer les bruits durant la phase d’exploitation.
Les travaux devraient débuter au second semestre de cette année. Les tyroliennes pourraient être opérationnelles en juillet 2023.