Ce samedi matin, le projet du parc du volcan était à l'ordre du jour du conseil municipal du Tampon. Et celui-ci ne fait toujours pas l'unanimité dans la commune sudiste.
Dans les grandes lignes, ce parc serait découpé en trois zones sur 15 hectares à la Plaine-des-Cafres : une zone dédiée à la découverte de la végétation endémique et indigène de La Réunion, une zone ludique familiale et enfin une zone à sensations.
Les réserves du collectif Domoun La Plaine
Mais dès l'année dernière, au mois de juillet, les opposants au projet ont pris la parole pour exprimer leurs interrogations et leurs doutes lors de la première période de concertation publique.
Des habitants qui se demandent si l'authenticité de cette région des Hauts de La Réunion sera préservée. Le collectif Domoun La Plaine, notamment, a tenté de faire entendre sa voix ce samedi matin. Le nombre de questions était limité, mais ses représentants ont pu brièvement prendre la parole.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Un projet revu à la baisse
Lors de ce conseil municipal, le maire André Thien-Ah-Koon a demandé aux élus l'autorisation de signer une demande de permis d'aménager pour la réalisation de ce projet qui verrait le jour au bout de deux ans de travaux pour un montant total de 15 millions d'euros.
Une formalité rapidement réglée. Avec cette autorisation, André Thien-Ah-Koon va désormais pouvoir déposer les permis qui permettront de lancer le projet, qui a depuis été largement revu à la baisse. Adieu l'hippodrome, le centre équestre, les espaces commerciaux et l'idée du ballon captif...
L'avis mitigé des spécialistes
Restent les kiosques, le belvédère, les deux serres géodésiques et les structures sportives. Les dix tyroliennes feraient, elles, l'objet d'un projet à part, même si elles prendront place sur le même site.
Mais la Mission régionale d'autorité environnementale, dans son avis publié fin avril, estime que l'articulation entre le parc et ces tyroliennes n'est pas suffisamment clair. Elle pointe aussi du doigt l'impact sonore du projet pour les riverains et craint qu'il ne soit pas conforme à la réglementation par rapport au voisinage.
L'interview de Gilbert Laporte, président de Domoun La Plaine, sur Réunion La 1ère :
Des tyroliennes qui ne passent pas
Le collectif Domoun La Plaine rappelle que la Commission départementale de préservation des espaces naturels agricoles et forestiers a aussi émis en janvier 2023 un avis défavorable concernant l'installation de ces tyroliennes au sommet du piton Dugain.
"Nous sommes totalement contre parce que ça va détruire le paysage. Avec dix tyroliennes qui vont passer au-dessus des habitations, ça va produire beaucoup de bruits, des nuisances (...)", indique Gilbert Laporte, le président de Domoun La Plaine.
Un projet "pharaonique, écocide et dispendieux"
"Par contre, nous ne sommes pas contre le deuxième volet du parc, avec les aménagements qui sont prévus pour les piques-niques". Le collectif propose un projet alternatif citoyen avec l'idée par exemple d'un label Village d’étape, situé entre le Piton de la Fournaise et le Piton des Neiges, pour Bourg Murat.
Les conseilleurs municipaux de l'opposition ont eux aussi signifié leur opposition. "Maintenir le projet "pharaonique, écocide et dispendieux" quand tous les voyants sont au rouge (...) relève d’une irresponsabilité politique, économique et écologique !", a notamment réagi la conseillère et députée Nathalie Bassire dans un communiqué