Tempête Candice : chemins et appartements inondés au Tampon après les pluies diluviennes

Ce jeudi dans les rues du Tampon, l'eau est partout : elle ruisselle au sol, et il en tombe encore du ciel. "Depuis Firinga nou pencor gagne la pluie comme ça !" s'exclame une passante, bien protégée sous son parapluie. 

"Pour les déplacements, ça fait plus d'embouteillages, c'est embêtant c'est sûr, mais en même temps ça fait du bien la pluie", estime une autre.

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Des rues inondées 

Les rues du centre-ville elles, ont effectivement du mal à évacuer les trombes d'eau tombées ces dernières heures. A certains endroits, ceux qui se sont risqués en ville pouvaient voir l'eau leur monter jusqu'aux chevilles. 350mm de pluies sont déjà tombées sur l'ensemble du territoire communal. 

Radiers submergés 

Les radiers eux, sont submergés. La ravine Bras Creux, la ravine Blanche, ou encore la rivière d'Abord, ont été gonflées par ces pluis diluviennes. Les automobilistes ont dû faire demi-tour. 

Lac artificiel sur des pâturages 

Même sur les sommets, elles ont laissé des traces. Au 27ème km, chemin du Piton Bleu, les pâturages de cet agriculteur se sont transformés en lac artificiel. Voilà qui n'est pas sans inquiéter Noël Bègue, qui craint la venue de pratiquants de sports de glisse. "Na des vaches lé pas trop habituées à voir du monde, demain matin si la charge a zot c'est moin sera emmerdé pou zot", soupire l'éleveur. 

Une résidence neuve qui prend l'eau

Toujours au Tampon, dans une résidence pour personnes âgées et en situation de handicap, cet épisode de pluies intenses a une nouvelle fois inondé les logements des 78 habitants, qui subissent les infiltrations dès qu'il pleut de façon conséquente. Pourtant, l'immeuble de la SIDR a été livré il y a un an. 

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"Ou la sorti l'eau, je peux pas dire", commente Suzette qui a mis des tapis partout dans sa cuisine, dans une vaine tentative pour éponger. Rolande elle, tempête. Alors qu'elle est en situation de handicap, comme plusieurs résidents, elle s'inquiète du carrelage extrêmement glissant lorsque le couloir se retrouve inondé après la pluie. "On a fait appel à la SIDR mais personne ne veut venir", raconte-t-elle. 

Couloir inondé 

Christine se déplace quant à elle en fauteuil roulant. Pour elle qui habite ici depuis seulement deux semaines, la situation est aussi difficile, ne pouvant éviter le seau placé au milieu du couloir pour recueillir l'eau qui tombe, ni le déplacer lorsqu'elle souhaite sortir. De toute façon, le sol inondé est glissant. "Si je tombe et qu'il y a personne je reste toute seule sur le carreau".

"On espérait bien vivre ici, ce n'est pas gagné du tout". 

Christine, résidente

"C'est une pataugeoire"

Anne-Marie a emménagé dans la résidence il y a un mois. Elle se réjouissait de son petit rez-de-jardin tranquille. Mais ce jeudi, elle est pieds nus, raclette en main, et serpillière bien calée devant le pas de la porte pour empêcher l'eau du couloir d'entrer dans l'appartement. 

"Mi tire l'eau dans la maison, sinon i rentre dessous mes meubles là-bas. Un ti peu de pluie de rien du tout, mi lé obligé enlever de l'eau dans la maison. C'est une pataugeoire", explique-t-elle. En cause, l'absence d'un abri à l'entrée du couloir, qui laisse entrer la pluie dans tout le couloir lorsque le vent chasse. De l'eau qui s'infiltre ensuite dans ces appartements tout neufs. 

Toujours des coupures d'eau 

De l'eau donc partout... Sauf dans les robinets, comme le souligne une Tamponnaise croisée dans le centre-ville. La ville est en effet concernée par des coupures d'eau, impactant plusieurs quartiers après la rupture de la canalisation des Hirondelles. Mais les nappes phréatiques elles, auront au moins l'assurance d'être remplies pour un petit moment.