Tribunal de commerce : le JIR placé en redressement judiciaire

La rédaction du Journal de l'Ile.
Ce mercredi 10 janvier 2024, le tribunal de commerce de Saint-Denis a placé le Journal de l'Ile de La Réunion (JIR) en redressement judiciaire. Une décision appelée de ses voeux par le journal, qui se trouve dans une situation financière compliquée.

C'est avec un certain soulagement que les dirigeants et responsables syndicaux du JIR (Journal de l'Ile de La Réunion) ont accueilli la décision du tribunal de commerce, les plaçant ce mercredi 10 janvier 2024 en redressement judiciaire. Un redressement à leur demande, le temps de trouver un nouveau plan d'activité pour le journal et ses cinq filières, dont la santé financière est fragile depuis quelques mois. 

Au mois de décembre, les salaires n'avaient ainsi pas pu être versés, ni les 70% du 13ème mois habituellement payés en fin d'année. Depuis, la centaine de salariés a simplement reçu une avance consentie par la direction. L'entreprise a sollicité l'AGS - régime de garantie des salaires - pour le paiement du reste des salaires dûs. 

Rendez-vous au tribunal de commerce le 2 avril

Un prochain rendez-vous a été fixé par le tribunal de commerce au 2 avril prochain. D'ici là, le JIR entend mettre en place un nouveau plan d'activité, où il pourrait s'agir d'un rapprochement et de mutualisation des moyens avec le journal le Quotidien, en sursis.

"Monsieur Tillier comme il l'a dit, est toujours dans l'optique d'un rapprochement entre les deux quotidiens, parce que comme vous le savez, les deux quotidiens ont des problèmes, sont en redressement et période d'observation pour à peu près la même durée"

Gaël Ecot, secrétaire du CSE du JIR

"Un petit peu d'espoir"

"Ca nous permet d'avoir un petit peu d'espoir sur l'avenir puisqu'on est en période d'observation et redressement judiciaire. Il y a peut-être encore un peu d'avenir, et on va tout faire pour que ça tienne", soufflait le secrétaire du CSE du JIR, Gaël Ecot. 

Quant au directeur du JIR, Jacques Tillier, il n'a pas souhaité réagir à la situation du journal, préférant réserver ses propos "à la presse écrite" uniquement. 

La presse écrite réunionnaise en difficulté

Début avril, c'est l'autre journal du département, le Quotidien, qui doit se retrouver devant le tribunal de commerce, à l'issue de sa période d'observation. Le journal dirigé par Carole Chane-Ki-Chune a été placé en liquidation-cession le 4 octobre dernier, le temps de trouver un éventuel repreneur.

Le Quotidien toujours en sursis

Le 13 décembre dernier, un sursis de trois mois avait été accordé au Quotidien par le tribunal de commerce. Pour l'aider à poursuivre son activité, la Région avait pour sa part débloqué une subvention de 600 000 euros. Une aide également réclamée par le JIR, jusqu'ici non-examinée en commission permanente.  

Fin novembre dernier, les salariés des deux journaux étaient présents devant la préfecture à Saint-Denis pour interpeller la ministre de la Culture Rima Adbul Malak, alors en visite à La Réunion.