Un Dionysien de 18 ans est soupçonné d'avoir entretenu des liens étroits avec le terroriste ayant sauvagement assassiné Samuel Paty, dans les Yvelines. L'étudiant réunionnais vient d'être mis en examen.
Le vendredi 16 octobre dernier, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie était sauvagement assassiné dans un attentat dans les Yvelines. Ce dernier avait été pris pour cible suite à la polémique soulevée après qu'il ait montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d’expression.
Son assassin, Abdoullakh Anzorov, avait été tué par les forces de l'ordre après son acte. Hier, mardi 13 avril, le Journal du Dimanche a révélé que le terroriste a mené une propagande intense sur les réseaux sociaux.
Djihad numérique
Une poignée de personnes auraient noué des relations amicales avec lui et certains "partageaient ses convictions". Parmi celles-ci, un jeune Dionysien de 18 ans.
Toujours selon le JDD, ce dernier serait entré en contact avec Abdoullakh Anzorov via un groupe de messagerie nommé "étudiant en médecine". Le jeune Réunionnais suivait justement des études en soins infirmiers à Paris.
Le Journal du Dimanche précise qu'il est suspecté, avec un autre jeune homme, d'avoir "partagé (publiquement) le nom de Samuel Paty, dès le 9 octobre", d'avoir "conforté Abdoullakh Anzorov dans son projet (meurtrier)" et "envisagé un départ sur une zone occupée par des organisations terroristes".
Un parcours exemplaire
En novembre dernier, il a discrètement été mis en examen et incarcéré pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes".
Rien ne laissait présager d'une telle radicalisation chez ce jeune réunionnnais. Musulman pratiquant, il a réalisé un brillant parcours au lycée Levavasseur, à Saint-Denis. Après l'obtention de son Bac S, avec mention Bien, il a donc commencé des études d'infirmier à Paris pendant l'été Hexagonal.
Un jeune tombé dans le piège des réseaux sociaux ?
A la lecture du JDD, la famille du Dionysien qui s'est confiée à Réunion La 1ère, se dit « surprise » et évoque « une violation du secret de l’instruction ». Pour elle, l’étudiant est « un passionné de géopolitique et de réseaux sociaux et se serait retrouvé piégé dans une tragique affaire ».
(Re)voir le reportage d'Henri Claude Elma :
Pour rappel, en octobre dernier, l'assassinat du professeur avait largement ému les français.
Premier département à faire sa rentrée scolaire ce lundi 26 octobre, La Réunion lui a rendu hommage. Une minute de silence a été observée dans tous les établissements scolaires de l’île.