254 cas pour 100 000 habitants. C’est le dernier taux d’incidence connu ce jeudi 2 décembre. "Aujourd’hui avant de pouvoir prendre des mesures plus restrictives des libertés, il convient de regarder aussi le taux d’occupation des lits de réanimation et la saturation hospitalière."
Pas de couvre-feu, ni de confinement
Sur ce point, la situation reste stable. Avec un quart des lits de réanimation occupés, "les taux ne sont pas à un même niveau de comparaison de ceux enregistrés au moment où nous étions à un taux de 250 d’incidence", ce qui ne justifie pas de prendre de nouvelles mesures d’exception, a précisé Ottman Zaïr, directeur de cabinet du Préfet de la Réunion. Pas de couvre-feu, ni de confinement prévus pour l’instant.
En revanche, les pique-niques restent interdits. Ottman Zaïr explique que la mesure se justifie car les pique-niques "favorisent les regroupements et la baisse de vigilance quant à l’application des mesures barrière", et donc la circulation du virus.
Le Sakifo maintenu pour l’instant
Concernant les manifestations programmées, elles font toutes l’objet de discussions permanentes entre Préfecture et organisateurs. A ce jour, le Sakifo qui doit se tenir les 10 11 et 12 décembre prochains est maintenu. "Aujourd’hui, le taux d’incidence et la saturation hospitalière ne nous amènent pas à très court terme, à prendre les mesures d’interdiction du festival." La situation reste toutefois sous surveillance.
L’île Maurice basculée en "rouge écarlate"
Du côté des voyages, Gabriel Attal le porte-parole du gouvernement a annoncé la reprise des vols avec l’Afrique Australe ce samedi 4 décembre, avec "un encadrement drastique". Air Austral reprend ses liaisons avec l’Afrique du Sud dès ce dimanche.
Le porte-parole du gouvernement a également précisé : "Nous créons une nouvelle catégorie de pays rouge écarlate." Sur la liste des dix pays classés "rouge écarlate", se trouve notamment l’Ile Maurice, où le nombre de cas a fortement augmenté ces dernières semaines.
"Pour ces pays et pour ces déplacements, un cadre extrêmement strict et drastique est mis en place", a précisé le porte-parole du gouvernement. "Il n’y aura pas de déplacements ou d’accès autorisé à des fins professionnelles, touristiques, familiales, d’études et même de recherche".
Pour les Réunionnais de retour de Maurice, ils doivent désormais faire un test à l’arrivée et respecter un isolement de sept jours. Si le test est positif, l’isolement passe à dix jours dans un hôtel désigné.
"Il est prudent d’éviter d’aller dans des zones où le virus circule très activement et de reporter son voyage."
Le voyageur positif à Omicron en "isolement strict"
Concernant le voyageur identifié positif au variant Omicron : "Il est toujours à l’isolement, il est très coopératif," précise Ottman Zaïr.
"Cette personne s’est signalée très rapidement. Il a travaillé avec l’Agence Régionale de Santé pour signaler l’ensemble de ses cas contacts, qui ont tous été testés et qui ont fait l’objet de criblages." Les résultats sont toujours en attente. Le malade est toujours "à l’isolement très strict".
Concernant les risques de cas-contacts, le directeur de cabinet précise qu’"il a été détecté le lendemain de son arrivée et il a eu très peu d’interactions en dehors de sa sphère familiale." L’homme n’avait pas repris le travail à son retour de son voyage du Mozambique.
Le fait que les tests au départ et à l’arrivée de ce nouveau cas Omicron soient restés négatifs, cela "rappelle que les périodes d’incubation du virus peuvent être variables." Il faut maintenir la vigilance selon lui "les mesures de distanciations doivent être respectées en tout temps", conclue Ottman Zaïr.