Saint-André : le procès du rappeur de la cité Fayard renvoyé au 22 avril prochain

Un rappeur de la cité Fayard présenté à la justice ce lundi
Le Saint-Andréen est soupçonné d’appeler à la violence contre des policiers dans un clip vidéo, posté sur YouTube le 19 janvier dernier. Un clip diffusé au lendemain de l’agression d’une patrouille de police qui intervenait sur une affaire de violences conjugales dans le quartier. L'artiste devait être jugé en comparution immédiate au tribunal de Champ Fleuri ce lundi. Son procès est renvoyé au 22 avril prochain.

Le clip, diffusé la semaine dernière, enregistre plus de 33 000 vues sur YouTube. L'artiste, ainsi que d'autres personnes y apparaissent armés d'armes blanches. Mais aussi d'armes à feu, a priori factices.

Dans les paroles, en shimaoré et traduites par les forces de l’ordre, le rappeur explique que ce sont les jeunes qui contrôlent la cité et que la police n’y est pas la bienvenue.

Les enquêteurs estiment aussi qu'il serait l'un des instigateurs de la soirée durant laquelle une patrouille de police a été attaquée par des jeunes cagoulés et armés lors d'une intervention.

L'artiste devait être présenté et jugé en comparution immédiate au tribunal de Champ Fleuri ce lundi après-midi. Son procès a été renvoyé au 22 avril prochain. D'ici là, le rappeur restera en détention.

Le rappeur placé en détention provisoire

Selon nos informations, le jeune homme de 20 ans s'est lui-même rendu au commissariat de Saint-André. Il a été placé en détention provisoire vendredi dernier, au centre de Domenjod. Il y restera, d'ici son jugement le 22 avril prochain.

Lors des auditions, l'artiste a nié avoir participé aux violences urbaines dans la cité Fayard.

Selon les enquêteurs en revanche, il était bien présent sur les lieux ce 18 janvier, lorsque la patrouille de police a été prise à partie par des jeunes cagoulés et armés.

L’exploitation de son téléphone portable montre qu’il a filmé les affrontements avec les policiers, alors qu’il porte un bracelet électronique. Ce qui l’oblige normalement à rester chez lui, passée une certaine heure.

À seulement 20 ans, le jeune homme est déjà défavorablement connu de la justice. Il avait déjà été condamné pour des faits de violences, commises à Mayotte.

Selon nos informations, un deuxième suspect est activement recherché.