Un mois à peine après le départ de deux adjoints, les élus de Saint-Pierre s'agitent sur la question du label "Ville d’art et d’histoire". En novembre 2017, son dossier sera examiné pour se prononcer sur son renouvellement. Sauf que Saint-Pierre n'a plus cette appellation depuis 2013.
Depuis 1990, Saint-Pierre est une "Ville d'art et d'histoire". C'est la seule commune de la Martinique à posséder ce label. Mais en 2013, il "n'a pas été renouvelé en temps et en heure !", indique Christian Rapha, le maire de Saint-Pierre. "Disons que son label est suspendu à l'examen de son dossier. Nous continuons à l'utiliser, cela ne nous a pas été interdit".
Ce label "Ville d’art et d’histoire" est une sorte de reconnaissance de la richesse culturelle, architecturale et patrimoniale de la commune. L'État verse des dotations financières en échange d'actions de mise en valeur de ce patrimoine auprès des touristes et des enfants notamment. Parmi les préconisations du Ministère de la Culture et de la Communication, il y a la création d'un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP).
À Saint-Pierre, on attend toujours cette structure. "Il n'y a même pas l'ébauche d'un dossier", affirme Jacky Espartero, ancien adjoint en charge de la culture et du patrimoine, récemment démis de ses fonctions. L’élu reproche au maire le peu d’initiatives municipales. "C'est vrai que la ville est plus propre, les dents creuses sont nettoyées. Mais en termes de valorisation du patrimoine, nous sommes à la rue", lance-t-il. "Tout ce que l'on reprochait à l'ancienne équipe, on le reproduit". Et de pointer du doigt le cas du Musée Perret. "C'est inacceptable d'avoir dans une ville, ancienne capitale, un musée dans cet état. Ce n'est pas du fait de la nouvelle majorité. Mais on n'a pas avancé dans ce domaine".
Dans ce dossier comme dans d'autres, Christian Rapha reconnaît les retards, mais il évoque le rôle des autres collectivités. Selon lui, la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), et Cap Nord ne traiteraient pas les dossiers dans les temps. "Ce patrimoine intéresse-t-il les responsables politiques de la Martinique ? Auquel cas, je voudrais qu'ils s'impliquent un petit peu plus ouvertement et clairement à nos côtés. Si je dois faire le choix entre la vie quotidienne des Pierrotins et l'entretien de ce patrimoine, c'est un choix vite fait. Je m'occuperai du quotidien des Pierrotins", assure le maire.
En novembre prochain, le dossier de Saint-Pierre sera étudié par le Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire pour se prononcer sur le renouvellement ou pas de son label. La municipalité joue gros, car son économie profite très largement du tourisme. Cette appellation, c’est un atout dans ce secteur, une vitrine. Et si Saint-Pierre perdait effectivement son titre, ce serait une "régression" pour Christian Rapha. Une quinzaine de sites sont classés ou protégés dont le fameux cachot de Cyparis, la Cathédrale ou encore le cimetière du Fort.
Ce label "Ville d’art et d’histoire" est une sorte de reconnaissance de la richesse culturelle, architecturale et patrimoniale de la commune. L'État verse des dotations financières en échange d'actions de mise en valeur de ce patrimoine auprès des touristes et des enfants notamment. Parmi les préconisations du Ministère de la Culture et de la Communication, il y a la création d'un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP).
Une quinzaine de sites classés ou protégés à mettre en valeur
À Saint-Pierre, on attend toujours cette structure. "Il n'y a même pas l'ébauche d'un dossier", affirme Jacky Espartero, ancien adjoint en charge de la culture et du patrimoine, récemment démis de ses fonctions. L’élu reproche au maire le peu d’initiatives municipales. "C'est vrai que la ville est plus propre, les dents creuses sont nettoyées. Mais en termes de valorisation du patrimoine, nous sommes à la rue", lance-t-il. "Tout ce que l'on reprochait à l'ancienne équipe, on le reproduit". Et de pointer du doigt le cas du Musée Perret. "C'est inacceptable d'avoir dans une ville, ancienne capitale, un musée dans cet état. Ce n'est pas du fait de la nouvelle majorité. Mais on n'a pas avancé dans ce domaine".
Dans ce dossier comme dans d'autres, Christian Rapha reconnaît les retards, mais il évoque le rôle des autres collectivités. Selon lui, la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique), et Cap Nord ne traiteraient pas les dossiers dans les temps. "Ce patrimoine intéresse-t-il les responsables politiques de la Martinique ? Auquel cas, je voudrais qu'ils s'impliquent un petit peu plus ouvertement et clairement à nos côtés. Si je dois faire le choix entre la vie quotidienne des Pierrotins et l'entretien de ce patrimoine, c'est un choix vite fait. Je m'occuperai du quotidien des Pierrotins", assure le maire.
En novembre prochain, le dossier de Saint-Pierre sera étudié par le Conseil national des Villes et Pays d'art et d'histoire pour se prononcer sur le renouvellement ou pas de son label. La municipalité joue gros, car son économie profite très largement du tourisme. Cette appellation, c’est un atout dans ce secteur, une vitrine. Et si Saint-Pierre perdait effectivement son titre, ce serait une "régression" pour Christian Rapha. Une quinzaine de sites sont classés ou protégés dont le fameux cachot de Cyparis, la Cathédrale ou encore le cimetière du Fort.