Sainte-Luce, terre de convoitises ?

Quel candidat Nicaise Monrose soutiendra à la présidentielle ? Pour l'instant, le maire de Sainte-Luce n'a pas révélé son choix.
La fête patronale de Sainte-Luce s'est poursuivie ce dimanche (19 février). Il y a eu hier la traditionnelle messe, suivie du défilé des associations avant le discours du maire. Mais c'était l'occasion de noter les élus absents et présents.
Tout a commencé, ce dimanche (19 février), comme une simple fête patronale. Après la messe, les associations lucéennes ont défilé dans le bourg. Puis est venu le temps des allocutions. Des citoyens de la commune ont été mis à l'honneur. Enfin, le maire de Sainte-Luce a pris la parole. Nicaise Monrose s'est contenté de revenir sur le thème de la fête patronale, le tourisme. Il a notamment réagi au projet de transfert de la compétence tourisme aux communautés d'agglomérations. "Nous croyons à l'initiative du terrain", a martelé le maire qui s'est prononcé pour que les communes conservent cette compétence.

Mais exceptée cette problématique, il n'a pas fait référence aux prochaines échéances électorales. Les amateurs de petites phrases sont restés sur leur faim. Car à la question "qui soutenez-vous aux élections présidentielles ?", Nicaise Monrose répond. "C'est la fête des citoyens aujourd'hui. Le politique viendra en son temps. Fêtons Sainte-Luce". "Il est de coutume que les maires répondent aux invitations de leurs collègues aux fêtes patronales", ajoute Fred-Michel Tirault, le maire "Les Républicains" du Saint-Esprit, qui refuse de parler politique. "Pour moi, c'est une année comme une autre. On se doit d'être présent qu'elle soit électorale ou pas".

Les absents auront tort ?

Mais à quatre mois des législatives, une fête patronale prend encore plus de sens. On remarque alors plus volontiers les absents et les présents. D'abord, ceux qui briguent les suffrages des électeurs, comme David Dinal. Le candidat EPMN aux législatives dans le sud est assis au premier rang, à côté de Pierre Petit. L'un de ses adversaires est également aux premières loges. "J'ai toujours été présent à la fête patronale de ma commune", assure Jean-Philippe Nilor, député sortant du MIM dans le sud. "Je ne suis pas spécialement en campagne aujourd'hui. Je suis en campagne permanente."

Outre les législatives, les sénatoriales sont également dans la tête des élus. Parmi les potentiels candidats, Maurice Antiste a fait le déplacement. Mais le sénateur et maire EMPN du François n’a pas encore dit s’il se représentait. Mais lui aussi se dit "en campagne permanente".

Ce dimanche matin, il n'y avait pas de Sylvia Saithsoothane, candidate "Les Républicains" aux législatives dans le sud. Il n'y avait pas non plus de représentants de la Collectivité Territoriale de la Martinique — la conseillère exécutive Aurélie Nella était présente à "titre personnel". Mais il y aura d'autres occasions pour les politiques de se montrer et de faire campagne. Elle ne fait que commencer.