Sainte-Lucie : l’opposition réclame des observateurs pour les prochaines élections

Allen Chastenet, le leader politique de l’UWP, United Workers Party, face à la presse
Les électeurs de Sainte-Lucie sont appelés aux urnes le 6 juin prochain dans le cadre des élections générales. L’opposition politique souligne plusieurs points d’organisation qu’elle trouve contestables.
Le principal parti d’opposition de Sainte-Lucie l’UWP (United Workers Party) fait part de ses inquiétudes face au silence du gouvernement quant à l’invitation d’observateurs officiels à l'occasion des élections générales du 6 juin prochain. Allen Chastenet le leader politique de l’UWP déclare : "nous sommes inquiets que le parti travailliste de Sainte-Lucie au pouvoir ne semble pas vouloir retenir l’option de la venue d’observateurs officiels ici pour les élections générales". Le chef de l'UWP estime que le pays a besoin de l’assurance du premier ministre quant à savoir qui de la Caricom, du Commonwealth ou du Centre Carter sera invité à observer le processus électoral et combien de temps leurs représentants resteront à Sainte-Lucie.

Électorat vigilant

"Compte tenu de la rapidité avec laquelle l'élection a été décidée et la pression qui semble être mise sur les opérations de la Commission électorale", l’UWP demande au gouvernement d'indiquer clairement sa position.Il a averti que les habitants de Sainte-Lucie doivent être vigilants en veillant à ce que rien ne soit fait pour miner le souhait et la volonté de l'électorat.

Examen ou scrutin?

Autre sujet de contestation : la date du 6 juin retenue pour les élections. Elle correspond à une date d’examen et par conséquent quelques unes des écoles retenues pour l’épreuve seront aussi utilisées comme bureau de vote Mais dans un communiqué, le ministère de l'éducation affirme que "toutes les mesures nécessaires ont été prises pour assurer les examens en douceur et sans interruption". Le ministère précise que le directeur de l'éducation, Marcus Edward, a rencontré les directeurs de toutes les écoles secondaires vendredi dernier, "pour discuter des modalités de l'accord de l'élection générale et les examens dans les écoles concernées". À la fin de la réunion, les directeurs ont convenu que les "deux activités exécutées simultanément ne nuisent l’une à l'autre", précise le communiqué.

Le jour du Sabbat

Enfin le premier ministre Kenny Anthony a confirmé que l’investiture des candidats pour les dix-sept circonscriptions est maintenue pour samedi prochain 28 mai alors que l'opposition avait parlé d’erreur de calcul et préconisait comme nouvelle date le lundi 30 mai. Certains lui avait également reproché d’avoir fixé l’investiture un samedi, jour de Sabbat (jour religieux), le premier ministre répond qu'il n'a jamais été  "de ses intentions ou de celle de son gouvernement  de discriminer ou désavantager quelque groupe religieux que ce soit".

Kenny Anthony, le premier ministre sortant