L'association Les Piqueuses de Brumes, l'histoire de 30 ans de passion

Les piqueuses de brume profitent des conseils de Tamara Kate, professeur de patchwork.
C'est l'histoire d'une association fondée en 1993 à Saint-Pierre. À l'origine de la création des Piqueuses de Brumes : Janick Claireaux, professeure de patchwork et Dominique Arthur. Toutes deux passionnées par cet art, elle ont voulu créer la structure pour faire perdurer leur activité.

30 ans déjà que les passionnées de patchwork, des femmes en général, créent, assemblent et cousent.

Mireille Lévêque a intégré l'association deux ou trois ans après sa création. Aujourd'hui, elle est toujours membre. Et malgré les années : "il y a une très bonne ambiance. Tout le monde s'accorde bien. Depuis toujours, j'aime aller passer du temps aux Piqueuses de Brumes car ça permet de sortir, de voir d'autre monde, de papoter ".

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Les Piqueuses de Brumes sont toujours présentes notamment lors du téléthon. En 2003, elles avaient récolté la somme de 2177 euros au profit de l'AFM. L'année suivante, les adhérentes étaient de nouveau réunies pendant 30 heures. À l'époque, Dominique Arthur rappelait déjà l'importance de ce défi.

Cela fait plaisir de donner de l'énergie pour les personnes qui n'en ont plus. Faire marcher nos muscles pour celles et ceux qui ne peuvent pas, je pense que c'est le minimum que l'on puisse faire.

Dominique Arthur, Association les Piqueuses de Brumes (2004)

Durant le téléthon, comme le souligne Mireille Lévêque, "l'ambiance est toujours là aussi". Lors de cet évènement, "on organise en général une loterie sur une couverture. Pendant les 30 heures, on y fait le piquage et la pose du biais pour que l'article soit terminé pour le tirage à la fin du téléthon". 

Des expositions sont aussi proposées pour faire découvrir leur art auprès des néophytes depuis plusieurs années. 

Des articles en patchwork réalisés par les Piqueuses de brume lors d'une exposition-vente en 2016.

Les Piqueuses de Brumes, tout comme plusieurs autres entités, participent au forum des associations. Évènement orchestré par la DCSTEP au Centre Culturel et sportif de Saint-Pierre. 

L'occasion de montrer leurs créations et la technique du patchwork. Un art ancien qui permet d'assembler différentes formes, tailles, dessins et couleurs.

En 2021, lors du forum, Sylvie Poirier, l'actuelle présidente, précisait que "c'est aussi un challenge quand on déforme les choses de pouvoir tout remettre ensemble. C'est comme un puzzle".

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Bonne humeur, précision, dextérité, créativité, doigts de fée et surtout de la patience, voici les quelques qualités pour faire être un bon confectionneur d'articles en patchwork.

Retour en images sur plusieurs évènements auxquelles ont participé les Piqueuses de Brumes. Et ça commence en 1995, soit deux ans après la création de l'association. 

©saintpierreetmiquelon

Pour célébrer les 30 ans de l'association, plusieurs animations sont proposées du 2 au 8 octobre 2023, à l'exemple de l'atelier "improvisation". Un cours animé par Tamara Kate, venue spécialement de Montréal pour cet anniversaire.

Parmi ses élèves, une fidèle des Piqueuses de Brumes, Dominique Arthur. Si elle est dans l'association depuis 1993, ces interventions sont très appréciées car "même si on fait du patchwork depuis des années, on apprend toujours". 

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Pour Damaris, autre adhérente et habituée à dessiner des modèles et à coudre des morceaux de tissus droits, elle avoue devoir "se faire un peu violence pour être dans les courbes".

La façon de coudre les morceaux ensemble, en courbes, c'est juste une technique qui ne prend que quelques minutes à apprendre.

Tamara Kate, professeure de patchwork

Le reportage de Marie-Paule Vidal et Solène Anson.

©saintpierreetmiquelon

D'autres rendez-vous sont aussi programmés sur ces quelques jours à savoir des ateliers axés sur le cuir, les softies, de la broderie, des activités destinées aux enfants des écoles mais aussi des conférences.

Un évènement qui a demandé de la part de l'association deux années de préparation.

Des rendez-vous qui ont pour but de faire découvrir le patchwork, ses techniques d'assemblage, mais aussi et surtout de faire perdurer l'activité, 30 années de plus... au minimum.