Avec l'annonce de la prolongation du confinement, les commerçants de Saint-Pierre et de Miquelon mettent toute leur énergie à la recherche de solutions qui leur permettent de conserver une activité.
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Une fois passé l'effet de sidération, les commerces alimentaires s'appliquent à faire le nécessaire pour maintenir en sécurité leurs clients et leur personnel : installation de paroi de séparation de plexiglas aux caisses, limitation du nombre de clients simultanés, désinfection et nettoyages réguliers...
La pizzéria : limiter les espèces
Après dix jours de fermeture, Alain Beauchène, gérant d'une pizzéria à emporter à Saint-Pierre, a décidé de rouvrir en adaptant le fonctionnement à la situation sanitaire. Il a réduit sa carte des pizzas et privilégie les moyens de paiement limitant les manipulations, tels que la carte bancaire, les tickets restaurant ou le chèque.
" Si les clients souhaitent payer en espèces, ils doivent faire l'appoint. On ne rend pas la monnaie pour éviter la manipulation des pièces, et minimiser les contacts, et les risques de transmission. " - Alain Beauchène, gérant d'une pizzéria
La librairie : livraisons à domicile
La librairie de Saint-Pierre, elle, n'a pas eu le choix : fermeture totale tant que durera le confinement. Un coup dur pour l'établissement, ses responsables ont dû être créatifs pour maintenir une activité. La librairie a mis en place des commandes à distance, par téléphone, avec livraison à domicile.
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Toutes les précautions sont prises pour éviter les contacts avec le client, comme le dépôt des livres dans les tambours, ces sas d'entrée spécifiques de l'architecture locale. Et malgré les quelques euros supplémentaires facturés pour "participation aux frais de livraison", les commandes explosent.
" Ça sauve les meubles. Les gens commandent pas mal de choses pour les enfants, des petites cartes à gratter, des coloriages, des gommettes. Et beaucoup de romans, qui font du bien, faciles à lire. Je ne vends pas beaucoup de polars." - Marie Loiseau, employée de librairie