Coronavirus : handicapés par le confinement, les commerçants de Saint-Pierre et Miquelon s'organisent

La chute a été soudaine et brutale pour les commerçants de Saint-Pierre et Miquelon. À cause du coronavirus, la plupart a dû fermer et certains misent sur la livraison, tandis que les commerces alimentaires doivent multiplier les mesures de protection.

Avec l'annonce de la prolongation du confinement, les commerçants de Saint-Pierre et de Miquelon mettent toute leur énergie à la recherche de solutions qui leur permettent de conserver une activité.

A lire aussi > Coronavirus : les conséquences du confinement inquiètent les hébergeurs et restaurateurs de Miquelon

Une fois passé l'effet de sidération, les commerces alimentaires s'appliquent à faire le nécessaire pour maintenir en sécurité leurs clients et leur personnel : installation de paroi de séparation de plexiglas aux caisses, limitation du nombre de clients simultanés, désinfection et nettoyages réguliers...
 

La pizzéria : limiter les espèces

Après dix jours de fermeture, Alain Beauchène, gérant d'une pizzéria à emporter à Saint-Pierre, a décidé de rouvrir en adaptant le fonctionnement à la situation sanitaire. Il a réduit sa carte des pizzas et privilégie les moyens de paiement limitant les manipulations, tels que la carte bancaire, les tickets restaurant ou le chèque.
 

" Si les clients souhaitent payer en espèces, ils doivent faire l'appoint. On ne rend pas la monnaie pour éviter la manipulation des pièces, et minimiser les contacts, et les risques de transmission. " - Alain Beauchène, gérant d'une pizzéria


La librairie : livraisons à domicile

La librairie de Saint-Pierre, elle, n'a pas eu le choix : fermeture totale tant que durera le confinement. Un coup dur pour l'établissement, ses responsables ont dû être créatifs pour maintenir une activité.  La librairie a mis en place des commandes à distance, par téléphone, avec livraison à domicile.

A lire aussi > Coronavirus : entre boutiques fermées et confinement, des commerçants à la peine à Saint-Pierre et Miquelon

Toutes les précautions sont prises pour éviter les contacts avec le client, comme le dépôt des livres dans les tambours, ces sas d'entrée spécifiques de l'architecture locale. Et malgré les quelques euros supplémentaires facturés pour "participation aux frais de livraison", les commandes explosent. 
 

" Ça sauve les meubles. Les gens commandent pas mal de choses pour les enfants, des petites cartes à gratter, des coloriages, des gommettes. Et beaucoup de romans, qui font du bien, faciles à lire. Je ne vends pas beaucoup de polars." - Marie Loiseau, employée de librairie

 
Les commerçants de SPM s'organisent. Reportage Karim Baïla et Claudio Arthur ©SPM la 1ère