Invité du journal télévisé du 12 mars 2021, le président de la Collectivité est revenu sur le rapport rendu par le Bureau de recherches géologiques et minières en début de semaine. Selon lui, la situation aurait pu être bien pire si les travaux d’urgences n’avaient pas été menés.
Dans son rapport rendu public le 8 mars, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a notamment pointé du doigt les travaux d’urgences autorisés par la Collectivité pour pallier aux récents problèmes d’érosion qu’a rencontré l’isthme. Il indique qu’en "l’absence de dimensionnement et de calibrage des blocs pendant les travaux d’urgence, ceux qui ont été déstabilisés et repris par la mer constituent un facteur aggravant de l’érosion à venir, pouvant être projetés par les vagues sur le talus."
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"Aujourd’hui, c’est la seule solution qu’on a"
Interrogé sur ce point, le président de la Collectivité Bernard Briand réaffirme qu’il estime que ces travaux étaient indispensables. "Si l’on n’avait rien fait, qu’est-ce qu’il se serait passé ?", a-t-il lancé. Il considère que "on a quand même tiré des expériences des situations précédentes", en faisant référence aux événements de 2009.
J’ai participé à de nombreuses réunions, tout le monde était d’accord pour dire qu’il fallait faire quelque chose, sans pour autant avoir de préconisations.
Il a ajouté qu’il a également demandé au préfet si une nouvelle intervention pouvait avoir lieu dans les prochains jours "parce qu’il y a des conditions météorologiques qui peuvent s’aggraver", mais aussi des grandes marées qui peuvent être plus importantes. Bernard Briand a aussi demandé à l’État de "solliciter les accropodes" pour qu’elles soient utilisées pour protéger l’isthme.
Des réticences quant à la gouvernance du port
Le sujet de la gouvernance du port a également été abordé avec le président de la Collectivité. Lors de sa visite au début du mois de mars, la ministre de la Mer Annick Girardin a annoncé qu’un préfigurateur allait être nommé pour faire avancer ce dossier.
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Mais Bernard Briand craint que cette restructuration du port ne fasse que "les usagers du port, dont les ferries, ne doivent payer plus de redevance." Il indique qu’il préfère qu’il y ait une rénovation des infrastructures avant de commencer à parler de la manière dont le port doit être gouverné.
Le président de la Collectivité est également revenu sur l’abandon du projet actuel de quai des ferries. A ce jour, "la balle est dans le camp du préfet", a-t-il affirmé. Il maintient les deux possibilités qu’il souhaite mettre en place, à savoir que l’État prenne à sa charge le projet actuel, ou que le quai d’interpêches ne soit utiliser pour accueillir les ferries.