Des allées vides et de magnifiques paysages. Après sa quatorzaine stricte, Marie Daoudal, journaliste à SPM la 1ère, relate ses premiers pas à Saint-Pierre, une ville qu'elle n'a jamais vu autrement que confinée. Elle attend avec curiosité le déconfinement annoncé pour lundi 27 avril.
Les maisons sont colorées et les rues sont vides. Sur la montagne environnante, de rares passants promènent leurs chiens et profitent du beau temps. D’autres lavent leur bateau dans leur cour ou réparent leur portail... sans trop s’éloigner de leur domicile. Je découvre Saint-Pierre, pendant mon heure quotidienne de sortie autorisée. Ma première vision de cette ville, que je ne connaissais pas auparavant, est celle d’une cité encore confinée, suite à la crise sanitaire mondiale liée au nouveau coronavirus.
L'ambiance devrait vite changer : les habitants de l'archipel auront le droit de sortir de leur domicile dès ce lundi 27 avril et la reprise des activités se fera de manière " prudente " pour citer le préfet. Pour le moment cependant, la ville reste déserte. Je suis sortie mercredi 22 avril de quatorzaine stricte, après un test Covid-19 négatif. C’est donc ma deuxième excursion à Saint-Pierre. J’ai déjà eu l’occasion de voir l’endroit lorsque j’ai quitté l’hôtel Robert, où je suis restée enfermée pendant 16 jours. Mais les conditions n’étaient pas idéales.
J’avais repéré le trajet pour me rendre à mon nouveau chez-moi. Sur la carte, le chemin me semblait assez court et j’étais persuadée de pouvoir le faire seule à pied, avec mes deux grosses valises et mon sac à dos. Erreur de débutante : comme chacun sait (sauf moi, à l’époque), la ville de Saint-Pierre est adossée à une colline et certaines rues sont très abruptes.
À lire aussi > "En quatorzaine stricte à l'hôtel, je vis à Saint-Pierre et Miquelon depuis neuf jours et je ne sais pas à quoi ressemble l'archipel"
Je me suis vite retrouvée essoufflée, en sueur, à pester contre ces jours de confinement où je n’avais fait aucun effort physique. A mi-chemin, une dame a même eu pitié de moi. Elle m’a gentiment aidée à amener mes bagages jusqu’à ma rue. Quand j’ai remercié ma sauveuse, elle m’a lancée : " Ne vous inquiétez pas, c’est comme ça ici. C’est l’accueil saint-pierrais ! "
Désormais installée, je prends plus le temps de regarder autour de moi. De nombreux magasins sont fermés. Sur leurs vitrines, des mots expliquent qu'ils ne peuvent ouvrir en raison de la crise sanitaire de la Covid-19. Ces affichettes seront bientôt retirées. La plupart des boutiques pourront recommencer leur activité à partir de lundi. Mais tous ces avis de fermeture donnent le tournis.
Je suis arrivée à un moment étrange à Saint-Pierre et Miquelon, quelques jours avant l'annonce d'un déconfinement anticipé sur le territoire, peu touché par le coronavirus. J'ai pu voir à quoi ressemblait la ville alors qu'elle était encore calfeutrée et que chacun restait chez soi. Je vais bientôt observer une cité qui se réveille, " progressivement ", pour reprendre les mots employés par le préfet pour décrire le déconfinement annoncé. Une nouvelle découverte en perspective.
L’accueil saint-pierrais
L'ambiance devrait vite changer : les habitants de l'archipel auront le droit de sortir de leur domicile dès ce lundi 27 avril et la reprise des activités se fera de manière " prudente " pour citer le préfet. Pour le moment cependant, la ville reste déserte. Je suis sortie mercredi 22 avril de quatorzaine stricte, après un test Covid-19 négatif. C’est donc ma deuxième excursion à Saint-Pierre. J’ai déjà eu l’occasion de voir l’endroit lorsque j’ai quitté l’hôtel Robert, où je suis restée enfermée pendant 16 jours. Mais les conditions n’étaient pas idéales.
" Saint-Pierre et Miquelon aura un tout autre visage après le confinement. "
J’avais repéré le trajet pour me rendre à mon nouveau chez-moi. Sur la carte, le chemin me semblait assez court et j’étais persuadée de pouvoir le faire seule à pied, avec mes deux grosses valises et mon sac à dos. Erreur de débutante : comme chacun sait (sauf moi, à l’époque), la ville de Saint-Pierre est adossée à une colline et certaines rues sont très abruptes.
À lire aussi > "En quatorzaine stricte à l'hôtel, je vis à Saint-Pierre et Miquelon depuis neuf jours et je ne sais pas à quoi ressemble l'archipel"
Je me suis vite retrouvée essoufflée, en sueur, à pester contre ces jours de confinement où je n’avais fait aucun effort physique. A mi-chemin, une dame a même eu pitié de moi. Elle m’a gentiment aidée à amener mes bagages jusqu’à ma rue. Quand j’ai remercié ma sauveuse, elle m’a lancée : " Ne vous inquiétez pas, c’est comme ça ici. C’est l’accueil saint-pierrais ! "
Le réveil d'une ville confinée
Désormais installée, je prends plus le temps de regarder autour de moi. De nombreux magasins sont fermés. Sur leurs vitrines, des mots expliquent qu'ils ne peuvent ouvrir en raison de la crise sanitaire de la Covid-19. Ces affichettes seront bientôt retirées. La plupart des boutiques pourront recommencer leur activité à partir de lundi. Mais tous ces avis de fermeture donnent le tournis.
Je suis arrivée à un moment étrange à Saint-Pierre et Miquelon, quelques jours avant l'annonce d'un déconfinement anticipé sur le territoire, peu touché par le coronavirus. J'ai pu voir à quoi ressemblait la ville alors qu'elle était encore calfeutrée et que chacun restait chez soi. Je vais bientôt observer une cité qui se réveille, " progressivement ", pour reprendre les mots employés par le préfet pour décrire le déconfinement annoncé. Une nouvelle découverte en perspective.