L'association pour la formation continue : une structure en danger ?

Franck Sperzagni, le directeur technique de l’AFC, l'Association pour la Formation Continue, était l'invité de Saint-Pierre et Miquelon la 1ère. Il pointe les difficultés actuelles de la structure qui peine à trouver le juste équilibre entre proposer des formations et réussir à être rentable. Il ne cache pas son inquiétude.

"On est débordés de travail" avance Franck Sperzagni. Mais visiblement, cela ne suffit pas pour envisager l'avenir sereinement. À l'heure actuelle, la situation de l’AFC, l'Association pour la Formation Continue, reste encore très compliquée. En 2019 déjà, la structure avait failli mettre la clé sous la porte.

Des subventions qui n'existent plus

Certaines subventions comme celles allouées à l'insertion n'existent plus. Ce qui représente un gros manque à gagner pour l'association. "On ne vit que sur les formations que l'on vend aujourd'hui" avance Franck Sperzagni. Les salariés, faute de temps, n'arrivent pas à se rendre disponibles pour des formations où la demande existe. 

On s'inquiète pour l'avenir

Franck Sperzagni

Pourtant, un catalogue en ligne propose plusieurs axes pour se perfectionner : formation en présentielle, bureautique, prévention sécurité, e-learning... L'Association possède tout un catalogue. Récemment le permis de conduire a même été inclus. "Il y a, à peu près tous les sujets" complète-t-il.

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Malgré cette dynamique, l'équilibre semble fragile. "On n'est pas sûrs de pouvoir y arriver si nous ne sommes pas aidés" regrette Franck Sperzagni. Alors que faire ? Quel système adopter ? Quelles stratégies mettre en place ? Des subventions pour soutenir l'association sont-elles une solution ?

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Pour le directeur technique, il faudrait que la structure mette l'accent sur des formations plus longues car elles sont plus rentables.  Mais, des formations qui nécessitent plus de personnel. La conclusion est sans appel : à l'heure actuelle, "on n'a pas les moyens nécessaires pour le faire"... 

Retrouvez l'entretien complet au micro de Delphine Jeanneau.