C'est une page qui se tourne bientôt pour les conseillers actuellement en place au conseil territorial. Ils se sont réunis ce mardi pour l'ultime séance officielle avant les scrutins de mars prochain.
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Parmi les points à l'ordre du jour, la question des logements. Et l'une des délibérations a suscité des échanges animés. Ils concernent les prix au mètre carré des terrains dans les lotissements des Graves à Saint-Pierre et dans le Cap de Miquelon.
Les prix de la discorde
Si le prix de vente des terrains aux Graves ne bouge pas et reste fixé à 90 euros le mètre carré, en ce qui concerne les tarifs pour Miquelon, ils ont quand à eux, été revus à la baisse lors de cette séance officielle.
Si on veut tuer Miquelon, si on veut empêcher les jeunes de revenir à Saint-Pierre et de s'y installer et d'accéder à leur propre logement, on fait pas mieux [...] Que les gens de Saint-Pierre qui veulent une résidence secondaire et qui font vivre l'économie de Miquelon notamment l'été, qu'ils ne soient pas rejetés et interdits d'accès avec des prix fixés par la collectivité territoriale
Selon Bernard Briand, les prix sont "en dessous des tarifs qui devraient être appliqués". Sur Saint-Pierre "le prix aurait dû être de 180 euros le mètre carré et on l'a vendu, pour la résidence principale et le locatif intermédiaire, à 90 euros du mètre carré".
Sur Miquelon l'estimation des travaux, pour une vingtaine de parcelles, est de l'ordre de 1 million 800 milles euros. La collectivité prend en charge 50 % du coût des travaux effectués et donc le vend à moitié prix, sans compter la valorisation domaniale, l'espace du terrain.
A Miquelon, le montant aurait dû être de 153 euros et on a fixé le prix à 67 euros.
En ce qui concerne le prix des parcelles pour des résidences secondaires à Miquelon, il est fixé à 90 euros au lieu des 133 euros prévus au départ.
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De son côté, le maire de la commune de Miquelon-Langlade a manifesté son mécontentement sur les réseaux sociaux. Franck Detcheverry "pointe des tarifs excessifs décidés par la Collectivité territoriale".
La gestion des comptes publics au coeur des échanges
Autre délibération inscrite à l'ordre du jour : la clôture des compte publics pour l'année 2021. Sur les comptes de gestion et administratifs, l’opposition s’est abstenue de voter sur ce sujet, dénonçant des investissements trop restreints de la collectivité en 2021.
Cette année, c'est plus de 2,3 millions d'euros de déficit. C'était pareil l'année dernière, encore d'avantage l'année d'avant. Et depuis 5 ans, on va de déficit en déficit.
De son côté, le président du conseil territorial, Bernard Briand salue la bonne gestion de la collectivité l'année dernière en terme d'investissement. Comme le précise Bernard Briand, "sur l'exercice 2021 on a un excédent annuel de 2,3 millions d'euros".
Quand on regarde l'ensemble des investissements que l'on a affecté depuis le début de ce mandat, c'est près de 130 millions d'euros qui ont été investi localement avec les ferries, le câble numérique, le hangar sous douane, le hangar maritime, la MNE, les travaux de l'isthme.
Lors de cette séance officielle, il a aussi été question de l'aide sociale à l'enfance et aux difficultés rencontrées pour trouver des familles d'accueil à Saint-Pierre et à Miquelon.
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Des annonces ont aussi été faites durant cette séance suivit par Frédéric Dotte et Jérome Anger.
Cette séance du conseil territorial est la dernière avant les territoriales prévues les 20 et 27 mars prochain à Saint-Pierre et Miquelon.
Invité du journal télévisé, ce mardi 22 février 2022 et présenté par Anastasia Laguerra, Bernard Briand le président de la collectivité territoriale est revenu sur les délibérations de cette séance. Il s'est aussi exprimé sur la démission de Catherine Héléne, de sa charge de vice-présidente.