À la veille d’un nouveau mouvement de contestation, le groupe LIOT, Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, est de nouveau au-devant de la scène politique. Le groupe, dans lequel siège le député Stéphane Lenormand, devrait déposer jeudi 20 avril une proposition de loi pour demander l’abrogation de la réforme des retraites, en profitant d’une niche parlementaire.
"Le combat n’est pas terminé"
En d’autres termes, les 20 députés du groupe comptent profiter d’une journée qui est réservée à leurs propositions. Cette dernière est prévue le 8 juin prochain. Si la proposition est validée par les services de l'Assemblée, le texte contre la réforme des retraites pourrait être examiné à ce moment-là.
"Le combat n’est pas terminé, autant sur le fond que sur la forme. On ne supporte pas que l’Assemblée nationale soit privée de vote. Le premier objectif de cette proposition de loi, qui sera examinée le 8 juin si elle suit le circuit, c’est de permettre un vote" souligne le député Stéphane Lenormand.
Contrairement à une motion de censure où on est obligé d’aller chercher les 289 voix, c’est qu’avec une proposition de loi, ce sont seulement les députés présents qui vont voter.
Stéphane Lenormand, député
Selon le député, "ce projet ira au Sénat. Même si le Sénat ne le valide pas, ce sera la preuve que le texte est fragile et qu’il n’a pas eu l’aval de la représentation nationale. C’est une façon d’obliger Emmanuel Macron à changer la méthode de travail, d’être à l’écoute et de respecter les oppositions".
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Pour rappel, le groupe LIOT avait été mis en lumière par sa motion de censure transpartisane après l'usage du 49.3 par le gouvernement. Une motion rejetée à neuf voix près.