Recherches du chalutier Ravenel : point d’étape après une semaine de recherches au large de Sain-Pierre et Miquelon

Le Drix et les techniciens qui l'opèrent ont sillonné la mer toute la semaine à la recherche du Ravenel, avec l’appui du Fulmar, navire de la Marine Nationale. Malgré des difficultés liées à la météo, des données ont été récoltées. Elles doivent à présent être analysées.

Pour la première des quatre semaines de recherches programmées, le Drix, drône marin de la société X Blue dépêché pour rechercher l’épave du Ravenel, disparue depuis 1962, était épaulé par la Marine Nationale. “Le rôle de la Marine et du Fulmar pendant cette opération est d’escorter le drône pendant ses recherches”, explique Marc Duvoux, commandant du Fulmar.

À lire aussi : Les recherches du chalutier Ravenel ont leur lieu d'échange dans une saline de Saint-Pierre et Miquelon

Pour cette opération, les marins ont gardé trois objectifs en tête : “toujours rester en portée wifi du drône pour vérifier la qualité des données en temps réel”, être prêt à tenir assistance au drône et à le remorquer s’il venait à tomber en panne ou rencontrer un problème technique et d’alerter d’autres bateaux aux alentours de la présence du drône.

Une opération compliquée par la météo

Pendant cette opération, l’équipe n’a pas rencontré de problèmes particuliers. Après avoir escorté le drône “en sortie du port de Saint-Pierre, nous avons rallié des zones de recherches qui sont situées principalement autour de l’île Verte”, détaille Marc Duvoux. Cependant, la météo n’a pas joué en leur faveur.

La météo a été assez impactante car nous recherchons une précision des données qui est inférieure au mètre. Donc avec une mer agitée on ne remplit pas ces conditions.

Marc Duvoux


Conséquence de ces intempéries : le Fulmar a dû effectuer plusieurs retours à quai au cours de cette première mission. “On ne pouvait pas travailler avec la meilleure efficacité en mer”, admet le commandant du Fulmar. Mais “ces créneaux ont permis de ravitailler le drône, de vérifier qu’à l’intérieur tous les équipements sont fonctionnels”, poursuit-il.

À lire aussi : Recherches du Ravenel : premiers essais en mer du drone marin

Les techniciens ont aussi profité de ces retours à quai pour envoyer les données collectées par le Drix à leur centre technique à La Ciotat, pour “permettre ensuite d’optimiser les réglages du drône”, constate Marc Duvoux. Autrement dit : le temps des retours à quai n’était pas du temps perdu.

Une veille permanente

Pendant toute la mission, les techniciens du drône marin et les marins du Fulmar ont travaillé en étroite collaboration et ont fait en sorte que le drône reste opérationnel. “Il faut toujours un technicien derrière sa console de contrôle de manière à ajuster en temps réel les réglages du drône, en fonction de l’état de mer, de la profondeur”, précise le commandant du Fulmar.

Si le drône cartographie en temps réel les fonds marins grâce à ses sondes, les données récoltées doivent être analysées par les techniciens et par des algorithmes. Pour cela, Marc Duvoux ne tire pas encore de conclusions de cette première semaine de recherches : “rien ne nous a sauté aux yeux à l’écran”, il faut attendre les analyses précises.

Les recherches du Ravenel doivent se poursuivre au mois de juin avec un autre navire accompagnateur, le Petit Saint-Pierre. Le Fulmar restera positionné comme navire de secours pour l'opération en cas de problème, avant de prendre à nouveau le relais dans une semaine. 

Une cagnotte associative en ligne

Pour récolter des fonds afin de financer les recherches du Ravenel, la Société des Marins de Saint-Pierre et Miquelon, en partenariat avec les associations “Ravenel” et “Recherche Ravenel”, lance un appel aux dons. Pour y participer, cliquez sur ce lien.