C'est probablement le véhicule le plus durable et facile d'entretien. Le vélo était à l'honneur ce jeudi 19 septembre au campus de Baco, où les étudiants ont pu bénéficier d'un atelier d'initiation à la réparation. Car si le moyen de transport paraît attrayant, il faut tout de même être conscient des techniques de maintenance pour en profiter le mieux.
Un quasi-impératif dont a rapidement pris conscience Armande Boacou. Cette habitante de Pouembout utilise son vélo tous les jours, sur le trajet de huit kilomètres qui sépare son domicile de son lieu de travail. "Un bon moyen de garder la forme tous les jours et de moins utiliser les énergies fossiles", confie-t-elle.
Après un premier coup d’œil à sa bécane, l'intervenant de l'atelier dresse une conséquente liste de réparations : "Au moins le câble de frein, peut-être aussi le dérailleur avant et le dérailleur arrière".
L'initiative est encadrée par l'association "Droit au vélo". Créée en 2014, elle a pour but de promouvoir le vélo comme mode de déplacement. Pour elle, ces rencontres sont des moyens d'autonomiser les cyclistes.
Sensibiliser les habitants
"Le véhicule s'use régulièrement. Une maintenance, c'est cher et être autonome permet à chaque personne de faire du vélo beaucoup plus facilement", explique Julien Tantot, le co-président de l'association.
Depuis 2018 la province Nord a engagé son "schéma des modes doux", avec pour objectif de développer des infrastructures et ainsi favoriser les déplacements avec des alternatives à la voiture individuelle. "Avec la semaine de l'écomobilité, on veut en parler, démocratiser, donne envie aux gens d'utiliser ces modes actifs qui sont à la fois bons pour l'environnement, le porte-monnaie et la santé", indique Malia Das Neves, chargée de mobilité durable à la province Nord.
En six ans, le schéma porté par la collectivité a par exemple permis de multiplier par deux le nombre de kilomètres de piste cyclable entre Koné et Pouembout. A l'échelle du territoire, le développement des transports doux paraît indispensable pour diminuer le niveau de CO2 émis par habitant, deux fois plus important que dans l'Hexagone.