Après son cancer du sein, Maima, 61 ans, ne s’attendait pas à revivre une nouvelle chimiothérapie. Pourtant elle est bien là, hospitalisée depuis trois semaines pour combattre une leucémie aigüe. Ce cancer du sang se manifeste brutalement. "C'est la fatigue, j'ai senti une grosse, grosse fatigue. Sans comprendre le pourquoi des choses. Dans ma tête, tu as envie de faire ça, le travail, etc. mais le corps n'arrive pas à suivre...Au début de mes traitements, j'ai fait 7 jours de chimio(thérapie). C'était des injections. Deux injections par jour, et le soir c'est en comprimés", explique Maima Teuira-Tauraa, épouse Hamblin, patiente de Vaira'o.
Traitements plus efficaces
Grâce aux progrès de la médecine, Maima bénéficie de nouveaux traitements. Il y a encore quelques années, son âge aurait été un handicap. "Dans le passé jusqu'à 4 ou 5 ans, nos seuls traitements étaient très lourds, des chimiothérapies très lourdes. Ce qui fait que des gens qui n'avaient plus 20 ans, ou qui avaient d'autres maladies, étaient un petit peu mis de côté...on avait des traitements sans grande ambition. Là on peut délivrer des traitements beaucoup plus efficaces, à plus de patients que par le passé", détaille le docteur Philippe Genet, hématologue au CHPF.
La leucémie n’est pas la seule maladie du sang. Les myélomes, les lymphomes et les NMP font aussi partie du triste répertoire des hématologues. NMP comme Néoplasme myéloprolifératifs. La maladie de Vaquez en fait partie.
Maladies plutôt rares
Cette fois ce ne sont pas les globules blancs qui baissent mais les globules rouges qui se démultiplient. "Leur sang devient visqueux, épais, et cela risque de créer des caillots qui vont boucher des artères au niveau du cerveau, du coeur etc. et peut avoir des conséquences très dommageables pour le patient. Donc on a des médicaments pour freiner cette production mais quand le taux est très élevé, quand il y a urgence à faire baisser ce taux trop important, le plus simple est d'enlever mécaniquement du sang et faire une saignée", précise le docteur Genet.
Toutes pathologies confondues, le service hématologie suit environ 800 patients par an. Septembre rouge permettra dorénavant de mettre en lumière ces maladies plutôt rares.