Sous-marin disparu : les cinq passagers du "Titan" sont morts

Le sous-marin "Titan" a disparu dans l'océan Atlantique dimanche 18 juin alors qu'il était en expédition vers l'épave du "Titanic".
Les passagers avaient disparu depuis dimanche, lors d'une expédition vers le "Titanic". Selon les gardes-côtes américains, l'engin a probablement subi une "implosion catastrophique".

Les cinq passagers du sous-marin recherché dans l'Atlantique Nord sont morts, a annoncé, jeudi 22 juin, l'entreprise OceanGate et les gardes-côtes américains. Les débris retrouvés jeudi après-midi appartenaient bien à Titan, ont également confirmé les gardes-côtes. Ces débris montrent que l'engin a probablement subi une "implosion catastrophique", a ajouté la même source.

"Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et de son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts", a de son côté déclaré la société OceanGate dans un communiqué. Le "champ de débris" avait été découvert jeudi après midi près de l'épave du Titanic par un robot participant aux recherches internationales.

Un Français à bord du sous-marin

Un Américain, un Français, un Britannique et deux Pakistano-Britanniques avaient plongé dimanche vers les abysses à bord du Titan, submersible conçu pour cinq personnes et long d'environ 6,5 mètres. Le contact avec l'engin a été perdu moins de deux heures après son départ.

Paul-Henri Nargeolet, 77 ans, spécialiste de la plongée à grande profondeur et passionné d'archéologie maritime, était le Français à bord de ce sous-marin. Explorateur des fonds marins, il avait effectué la première partie de sa carrière comme officier de marine. Commandant du groupe de plongeurs-démineurs de Cherbourg, il était ensuite devenu pilote de sous-marins dans la Marine nationale française, avant de passer à l'archéologie maritime, avec la fouille de plusieurs épaves. En 1986, il a été nommé responsable des sous-marins d'intervention profonde de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

Depuis le début des recherches, dimanche, des détails mettant en cause OceanGate émergent, l'entreprise étant pointée du doigt pour de potentielles négligences dans la sûreté de son appareil de tourisme sous-marin.