"Suquet, descend de ton rocher !" : près d'une centaine de soignants du CHM manifestent contre l'insécurité

Près d'une centaine de manifestants étaient présents ce jeudi matin à l'embarcadère de Mamoudzou
Près d'une centaine de soignants du CHM ont manifesté ce jeudi matin contre l'insécurité à l'embarcadère de Mamoudzou. Ils ont ensuite essayé de se rendre à la préfecture de Petite-Terre pour faire savoir leur colère au préfet, Thierry Suquet.

"Suquet, si tu savais, descend de ton rocher !", c'était le chant de près d'une centaine de soignants du CHM à l'embarcadère de Mamoudzou, ce jeudi 14 décembre peu avant 8h. Ils attendaient la barge pour se rendre en Petite-Terre et manifester leur colère devant la préfecture. Ils demandent des mesures pour lutter contre l'insécurité. "Barrages et caillassages, et encore combien de morts ?", ont également chanté les manifestants.

"Les équipes du SMUR et du SAMU n'arrivent plus à se déployer sur le terrain, on a aujourd'hui des pertes de vie car nous ne sommes pas sécurisés", précise le docteur Makrem Ben Reguiga, vice-président de la commission médicale d'établissement à l'origine de ce rassemblement. "Aujourd'hui, l'hôpital ne peut plus travailler, on n'arrive plus à accéder à notre lieu de travail." A leur arrivée à Dzaoudzi, les manifestants ont pu rencontrer "une adjointe en charge de la sécurité". Insatisfaits, ils ont décidé de retourner en Grande-Terre pour se rassembler devant la préfecture de Mamoudzou où une délégation a été reçue.

Les soignants du CHM se sont rassemblés devant la préfecture pour manifester contre l'insécurité

Dans un communiqué, la Commission Médicale d'Établissement expliquait avoir appelé à un rassemblement ce jeudi matin de tous les salariés du centre hospitalier pour dénoncer cette situation d’insécurité. "De nouveaux actes de violences intolérables ont affecté le personnel hospitalier du CHM, et les équipes déployées sur le terrain", précise la CME dans ce communiqué. "Les soignants et les équipes déployées sur le terrain exercent de plus en plus au péril de leurs vies."