Le stock de thons dans le Pacifique Sud n'est plus qu'à 20% de son niveau initial. La Polynésie est victime de la surpêche étrangère aux portes de sa ZEE et veut tenter d'enrayer le phénomène. Le "Cluster Polynésie" a réuni tous les acteurs du secteur pour trouver une politique de lutte adaptée.
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La fondation internationale "Pew", qui œuvre a travers le monde pour la survie des espèces en danger et pour la santé des populations a ouvert son antenne en Polynésie il y a 2 ans. Elle vient de publier un rapport sur les ressources halieutiques du Pacifique Sud plutôt inquiétant: 2,9 millions d'espèces pélagiques sont pêchées chaque année par des bateaux étrangers aux portes de la zone économique exclusive de la Polynésie Française.
La Polynésie arrive loin derrière, avec à peine 6000 tonnes de thons et d'espadons pêchés tous les ans. Selon "Pew", la Polynésie Française n'a pas d'autres choix que de négocier à travers elle à l'internationale avec les pays "pilleurs" de la ressource. Par exemple, le Kiribati, (moins de la Polynésie que l'atoll de Hao), pêche à lui seul 70000 thons par an. Il faut réussir à le convaincre qu'il doit faire des efforts. Mais ce sera long et difficile, selon le directeur de "Pew Polynésie" Jérôme Petit qui conseille aux petits pays de s'organiser seuls de leur côté en créant des aires marines protégées. Il en existe déjà 8 à Moorea et 2 autres devraient voir le jour aux Australes et aux Marquises. Attention! Les pêcheurs Polynésiens sont prêts à mieux organiser leur zone et leur temps de pêche, mais pas question pour eux de pêcher moins. Ils sont loin de "surexploiter" la ressource, puisqu'il n'utilise que 40% de la ZEE.
Surpêche : la lutte Polynésienne Natacha Szilagyi / Gilles Hucault
Georges Moarii, armateur et mareyeur
La Polynésie arrive loin derrière, avec à peine 6000 tonnes de thons et d'espadons pêchés tous les ans. Selon "Pew", la Polynésie Française n'a pas d'autres choix que de négocier à travers elle à l'internationale avec les pays "pilleurs" de la ressource. Par exemple, le Kiribati, (moins de la Polynésie que l'atoll de Hao), pêche à lui seul 70000 thons par an. Il faut réussir à le convaincre qu'il doit faire des efforts. Mais ce sera long et difficile, selon le directeur de "Pew Polynésie" Jérôme Petit qui conseille aux petits pays de s'organiser seuls de leur côté en créant des aires marines protégées. Il en existe déjà 8 à Moorea et 2 autres devraient voir le jour aux Australes et aux Marquises. Attention! Les pêcheurs Polynésiens sont prêts à mieux organiser leur zone et leur temps de pêche, mais pas question pour eux de pêcher moins. Ils sont loin de "surexploiter" la ressource, puisqu'il n'utilise que 40% de la ZEE.