Du 26 juillet au 5 août, on n'entendra plus le bip de la machine à scanner les tickets à l'entrée des bus. Les transports en commun seront gratuits sur toute l'île de Tahiti.
Une bonne nouvelle pour les usagers, même si certains restent tout de même sceptiques. C'est le cas de Laurent, qui déclare : "C'est une bonne chose. Mais pourquoi faire gratuit pendant une semaine, juste pour les Jeux Olympiques ? C'est les Jeux olympiques, alors on fait gratuit. Moi je pense à ceux qui n'ont pas les moyens. J'aurais préféré, et c'est un appel au gouvernement, faire ça pour l'année pour ces personnes là. S'ils peuvent le faire pour une semaine, ils peuvent le faire pour l'année aussi je pense. " Teaivini, un autre usager, ne partage pas le même avis : "Il faut payer. Même si on a donné le protocole qui'il faut pas payer pendant un certain temps. Mais pour moi, ce n'est pas normal. Quand tu payes le bus, c'est aussi pour payer le mazout."
Le transport en commun gratuit, une première pour la Polynésie française. Alfred Tetumu, chauffeur de bus, exerce ce métier depuis plus de dix ans. Dans trois jours, il ne validera plus de titres de transport, jusqu'au 05 août. Une mesure qui ne lui fait ni chaud, ni froid : "C'est la première fois qu'on organise ça, de ne pas faire payer les clients, juste à cause des JO. S'il n'y avait pas cet évènement, je crois que ça continuerait à être payant pour tout le monde. "
Onze jours de transports gratuits. C'est la mesure prise par le gouvernement pour lutter contre la congestion routière, pendant la période des Jeux, mais pas que, comme l'explique Jordy Chan, ministre des grands travaux et de l'équipement, en charge des transports aériens terrestres et maritimes : "Cette mesure, nous l'avons mise en place dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, afin de rendre cet évènement plus festif, mais surtout plus accessible à tous. Aujourd'hui, ce n'est pas tout le monde qui a les moyens de s'acheter une voiture pour déposer ses enfants à l'école, pour travailler ou pour se rendre sur les sites de célébrations. Et le gouvernement souhaite oeuvrer pour plus d'inclusivité dans notre société. Il faut savoir que ce n'est pas une mesure qui est propre aux Jeux Olympiques en tant que telle. C'est une mesure qui sera répliquée à l'avenir pour d'autres évènements."
Le ministre en charge des transports aériens terrestres et maritimes, l'assure : le manque à gagner sera financé intégralement par le budget du Pays. Il s'élève à onze millions de francs pacifiques.