Dans ce balai incessant des engins de chantier, ce n’est pas le bruit, le plus désagréable, mais bien les répercussions à long terme, à commencer par le manque de place de stationnement. Dans la galerie commerciale du Palm Beach, Marie-Hélène gère trois kurios depuis 1987 et pour elle, les derniers mois ont été rudes.
Désertification
Sa clientèle, en majorité touristique, a complètement disparu. Elle constate que "nous avions des bus touristiques qui nous amenaient des croisiéristes ainsi que le Petit train", mais elle ajoute que, "depuis que les croisières ont repris, nous n'avons pas pu les avoir parce que les patrons de bus refusent de les amener du fait que les touristes ne peuvent pas accéder à la plage en face. Ils préfèrent les déposer à la baie des Citrons".
Conséquences
Une perte de chiffre d’affaires importante pour cette commerçante, mais aussi pour Davina. Elle gère un snack quelques mètres plus loin. Elle a perdu presque 60% en quelques mois. Et sachant qu' "à partir du mois de mars, il recassent la route, ils recassent le trottoir, on va devoir faire un remaniement pour fermer sans fermer définitivement en fait, pour diminuer les frais parce que je travaille seule", reconnaît-elle. Et la commerçante de confier :
On tient parce qu'on doit injecter nous-même de notre argent personnel, sinon on est déjà mort depuis deux mois.
Davina - commerçante
Difficultés économiques, absence de clients, manque de places de parking…. La liste est longue pour ces professionnels. Certains ont même constaté l’apparition de termites et de fourmis dès le début des travaux.
Tous ont sollicité une aide de la municipalité, une aide qui selon eux, leur a été refusée.
Lizzie Carboni est allées à la rencontre de ces commerçants. Écoutez son reportage :
Regardez à présent le reportage en image de Karine Arroyo et Caroline Antic-Martin :