Un collectif de riverains du Gosier bloque les accès au chantier du gymnase Rudy Gobert

Il n'en finit plus de faire réagir... La construction du gymnase Rudy Gobert, au Gosier, pointée du doigt par les élus d'opposition pour son coût notamment, est aujourd'hui décriée par les résidents du Plateau Saint-Germain réunis au sein du collectif Rassemblement unitaire gosiérien. Ces derniers s'étaient déjà manifestés, le 17 février dernier, exprimant leur mécontentement vis-à-vis de ce projet estimé à 7,5 millions d'euros, porté par la municipalité.

Ils étaient, à nouveau, mobilisés ce lundi matin, dès 4 heures. Au moyen de pneus et de palettes, ils ont bloqué l’accès au chantier. Les membres du collectif dénoncent toujours l’emplacement choisi, les nuisances et l’absence de l’extension du cimetière annoncé depuis 2015, dans le plan de construction. Ils accusent également le maire, Cédric Cornet, dans un communiqué, de "mentir ouvertement à la population". Plan du projet à l'appui, ils estiment qu'il n'y a "aucun espace réservé à une quelconque extension du cimetière".

Après avoir fait plusieurs courriers restés sans réponses - au Préfet de région, au président du Conseil régional et au président de la collectivité départementale, ainsi qu'à la procureure de la République - ils ont décidé de passer à l'action. Selon Danielle Sylvestre, porte-parole du Rassemblement unitaire gosiérien, il fallait "agir vite pour éviter de trop grosses dépenses". Les riverains craignaient que les travaux engagés ne puissent plus être arrêtés.

De son côté, Cédric Cornet, accuse le collectif d'être un "tout petit groupe d'opposition" voulant l'empêchant de mettre en œuvre son programme politique. 

Le maire du Gosier persiste et signe, "l'extension du cimetière est dans le projet. (...) Il y a parking souterrain, parking extérieur, esplanade et gymnase Rudy Gobert".

Pourtant, en février dernier, les ouvriers du chantier indiquaient ne pas avoir connaissance de la partie du projet impliquant une extension du cimetière.